Owona Nguini sur les traces de Léon Mugesera qui traitait ses frères de «inyenzi (cafards) à écraser»
Pour la mémoire de Zoumtegui et Kelou Manatsad*
Je ne like pas les excuses de MEON
(Vous me pardonnerez par avance si je me montrais excessif. Je suis
profondément indigné)
MEON avait le droit de douter de l’authenticité de la vidéo si son
intelligence lui faisait croire qu’elle était fake. Ce qui n’est pas
tolérable, c’est que ce politologue reprenne les thèses de Issa Tchiroma
(Pyromane?), une véritable enflure politique qui ne recule devant aucun
mensonge. Pire encore, MEON est allé s’installer sur le plateau d’une
télévision immonde, animée par de petits villageois analphabètes que la découverte du micro a rendus fous; MEON a accepté de partager le plateau avec des abrutis comme Atangana Manda, une caricature de fonctionnaire tribaliste qui, pour avoir évolué à la lisière du savoir, se prend pour un fort en thème; MEON a partagé les points de vue d’un Hervé Nkom, pantouflard politique qui rêve d’une rédemption auprès de celui qu’il a jadis désigné comme « l’incarnation de l’incapacité à gouverner » qu’est Paul Biya!!! MEON s’est ridiculisé de façon criminelle : il a assassiné son intelligence en défendant nerveusement des assassins. MEON doit d’abord quitter le plateau maudit de cette télévision de la haine pour avoir le pardon des Camerounais MEON a usé de tous les langages dictatoriaux, haineux et finalement
génocidaires pour parler de la crise anglophone. Battait-on des avocats, torturait-on des étudiantes, emprisonnait-on des leaders anglophones républicains comme Paul Ayah, Agbor Balla? MEON martelait, « on va les mater!!! ».
Il a été le premier à annoncer l’enlèvement des leaders
sécessionnistes anglophones au Nigeria, dans un style qui réifiait
totalement ces compatriotes certes en rupture avec la République mais qui demeuraient des citoyens et des êtres humains en droit de revendiquer leurs droits. En effet, avec des référents liés à leurs origines tribales, MEON a traité Ayuk Tabé et ses camarades de viande déjà dans la marmite. MEON doit s’éloigner des milieux du Beti Power qui pollue l’atmosphère politique en cette fin de règne de Paul Biya. Il aura alors le pardon des Camerounais qui croient encore à leur pays.
J’aurais pu aussi évoquer ses attaques répétées teintées de tribalisme
obtus contre Maurice Kamto, candidat à l’élection présidentielle, qui ne
lui a rien fait – à ma connaissance -, mais je voudrais juste rappeler à
MEON que sa posture actuelle pourrait faire de lui demain, un Léon
Mugesera** camerounais.
*Les noms des femmes tuées par les soldats
**Léon Mugesera est un intellectuel hutu rwandais qui prononça un discours en 1992 dans lequel, il suggérait que les Tutsis venaient d’Éthiopie, et qu’ils allaient être tués et jetés dans la rivière Nyabarongo qui coule vers le bassin du Nil. Ainsi, ils rentreraient chez eux. Ce discours étant considéré comme l’un des discours fondateurs du génocide, il a été arrêté au Canada et condamné à la prison à vie au Rwanda.
Voici un bout de ce discours: « Ne sais-tu pas donc ni écouter ni lire ?
Moi, je te fais savoir que chez toi, c’est en Éthiopie, que nous vous
ferons passer par la Nyabarongo pour que vous parveniez vite là-bas »
Source: Venant Mboua