Un lieutenant de vaisseau de l’armée Camerounaise mis aux arrêts alors qu’il est décédé depuis 2017. : Est ce le même ou un autre?
Cette information se passe de tout commentaire au Cameroun. L’on dirait que nous sommes dans une république des zombies. Eh oui, nous sommes dans une espèce gymkhana , une république où l’on nomme des personnes décédées depuis des lustres à des postes de responsabilité de l’administration.
Nous sommes aussi dans un pays où des agents de l’Etat en exil continuent à bénéficier de leur salaire, nous sommes dans un pays où l’on annonce l’arrestation des personnes alors qu’elles sont décédées depuis des mois voire des années… On appelle ça, la traduction caractérielle d’un malaise indicible qui ronge un peuple et que ses dirigeants font semblant de ne rien comprendre… Mais à quel but ?
Après l’annonce récente de la réussite en tant que major d’un candidat au concours d’entrée à l’ENAM alors décédé quelques semaines avant l’oral, nous voici avec un autre scoop officiel: Un lieutenant de vaisseau de l’armée Camerounaise, annoncé d’être mis aux arrêts alors qu’il est décédé en 2017… N’est ce pas une façon de, ternir l’image du défunt et par là toute sa progéniture ? Pourquoi ajouter la lettre “U” sur son patronyme pour tromper notre vigilance?
Sur ce communiqué du Mincom, la date de signature n’est pas mentionnée. Pourquoi ? Viendra-t-il affirmer une fois de plus après la découverte de sa forfaiture qu’il s’agit d’un Fake document ? Monsieur le MINCOM, l’idéal serait de présenter physiquement ces personnes arrêtées à la presse comme vous en avez l’habitude lorsqu’il s’agit des grands brigants.
Même après avoir ingurgité quelques comprimés pour se soulager des maux de têtes dus aux aléas de la vie quotidienne camerounaise, on ne cessera jamais de se poser des questions sur certaines sorties médiatiques des autorités camerounaises.
lI y’a peu, j’ironisais sur la sortie inédite de Issa Tchiroma, le
ministre de la communication sur les exécutions extrajudiciaires au
Cameroun, à la limite ubuesque de sa part. Le Mincom avait affirmé
mordicus que cet effroyable image provenait du Mali. La manitou a fini par confirmer nos informations à propos de ce manquement inhumain et grave. Oui, ces présumés assassins sont aux arrêts mais, ne soyons pas surpris que ces derniers soient libérés quelques jours après en catimini
C’est tout simple. Sous le règne du RDPC, le Cameroun est passé de
l’illusion d’un modèle démocratique chanté dans toute l’Afrique centrale
jadis, à la voyoucratie. Carrément ! Tout est là. Nous avons toutes les
tares sous les yeux.
Nos dirigeants actuels ne préparent pas les Camerounais aux idées de
droits de devoir, de justice, d’égalités… On ne les forme pas aux idéaux
de patriotisme mais à ceux de népotisme de corruption et de mendicité.
La République du Cameroun donne l’image d’Etat idiot, qui ne sait pas où il va, et dans lequel les valeurs nobles ont disparu. Ceux qui devaient être nos lumières nous ont plongés dans les ténèbres de la bêtise humaine.
Les analystes s’empoigneront longtemps sur la nature des causes proches et lointaines, directes et indirectes de la paupérisation éhontée de nos populations.
Les raisons de notre descente aux enfers, sans toute fois prendre le
risque de me tromper, se résument en quelques mots : la marginalisation politique des populations, leur exclusion des processus de décision et de choix politiques qui affectent le destin du pays.
Une marginalisation politique qui s’appuie sur un boycott quasi
institutionnalisé des systèmes d’enseignement dans le pays, se traduisant par l’impossibilité pour la majorité de la population camerounaise d’acquérir les outils techniques nécessaires à une prise en mains effective et efficace de son quotidien.
La conséquence de cet état de choses, c’est un enrichissement insolent d’une infime minorité au moment où le commun des mortels, l’homme de la rue, croupit sous le poids d’une misère chaque jour plus abjecte.
Le Cameroun doit se doter des moyens d’impliquer davantage sa population dans le choix de ses dirigeants pour que ceux-ci internalisent l’obligation de rendre compte comme élément central d’un fonctionnement juste de l’Etat.
Un dirigeant qui sait que sa survie politique dépend de la sanction que
lui réservent les électeurs s’assurera bien que sa gestion cherche en
permanence à trouver des solutions aux problèmes de ses administrés.
Au Cameroun, nous sommes encore loin de réunir cette condition
institutionnelle fondamentale.
Nous devons nous hâter de résoudre ce problème, faire en sorte que la
population retrouve enfin son statut de Patron et les dirigeants celui de
ses dignes Serviteurs.
C’est à cette condition que les tenants du pouvoir pourront enfin
commencer à travailler pour l’Homme de la rue, lui qui est le vrai maître
des ressources du pays.
Pour y parvenir, les Camerounais devraient bannir de leur logiciel mental le virus inoculé par les dirigeants au pouvoir, avec pour tête de file le dossard numéro 35 (le nombre d’années qu’il est resté au pouvoir) qui refuse d’être remplacé alors qu’il a lui-même contribué à détruire le terrain dans lequel il est en train de jouer sans relâche.
Source:MDCC