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Qui en réalité est contre le Cameroun? Sardinards ouTontinars ? – Icicemac

Qui en réalité est contre le Cameroun? Sardinards ouTontinars ?

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Dans le contexte délétère des contestations politiques en cours  au Cameroun contre le régime du Président Paul Biya et contre la guerre civile qui fait rage dans les deux régions anglophones du pays, les thuriféraires du régime et les défendeurs du maintien du statu quo ont vite fait de peindre leurs contradicteurs du terroir national et de la diaspora comme étant des Camerounais qui n’aiment pas leur pays, et qui ternissent l’image du Cameroun par leurs revendications et leurs actes de protestations pour le changement du régime en place.

Ces contestations politiques qui embrasent le pays ont divisé les citoyens Camerounais en deux camps, qui se regardent dorénavant en chiens de Fayence, prêts à en découdre dans une épique lutte quasi existentielle : d’une part, les soi-disant « Sardinards », partisans du maintien du statu quo, du maintien du régime Biya à la tête du pays, et d’autre part, les soi-disant « Tontinards » qui pour leur part se battent plus que jamais auparavant pour la fin du régime néocolonial, prédateur et prébendier du Président Paul Biya. Chacun de ces deux camps opposés se déclare plus patriote et plus en amour du pays que l’autre.

La question lancinante qui se pose pour l’opinion publique camerounaise devient celle de savoir lequel des deux camps de cette bataille politique (Sardinards vs Tontinards)  de par son support, ses actions, faits et gestes, agit réellement contre le Cameroun ?

On ne peut objectivement répondre à cette question capitale sans identifier ou définir au préalable les intérêts du Cameroun qui sont en jeu dans cette bataille politique historique.

Pour nous, membres de Diaspora pour la Modernité, voici entre autres, les grands enjeux de société  qui définissent à nos yeux les vrais intérêts du Cameroun et du peuple camerounais en ce moment, enjeux face auxquels le positionnement des uns et des autres traduit ou non un geste d’amour à l’endroit du Cameroun :

  1. Soutenir et promouvoir ou non l’ignoble génocide de nos frères et sœurs, Anglophones, au NOSO, perpétré par le régime Biya ;
  2. Soutenir ou non la continuité du régime en place, qui en réalité est le même régime colonial français installé au Cameroun entre 1955 et 1960 par les deux derniers gouverneurs coloniaux métropolitains Roland Pré et Louis-Paul Aujoulat, dans le seul et unique but de priver le Cameroun de son indépendance de la France, confisquer et subtiliser ce faisant la souveraineté effective du pays des mains du peuple camerounais ;
  3. Accepter ou non la pérennité de la présente situation de vassalité du Cameroun qui permet à la France de continuer à nommer les dirigeants du Cameroun, à la place du peuple camerounais souverain qui seul est habilité à élire ses dirigeants tels qu’enchâssés dans le droit universel et inaliénable à l’autodétermination ;
  4. Soutenir ou non la spoliation du peuple camerounais, la prédation, la prévarication et le vol des deniers publics par les membres du régime Biya ;
  5. Soutenir ou non le tribalisme d’État du régime Biya qui met à mal la cohésion nationale et le vivre-ensemble entre les différents groupes ethniques qui composent le peuple camerounais ;
  6. Soutenir ou non les mascarades, les fraudes et hold-up électoraux récurrents du régime Biya qui privent notre pays des élections crédibles et des projets de société compétitifs qui seuls développent une nation ;
  7. Soutenir ou non la situation ambiante de sous-développement chronique du pays et la paupérisation permanente et galopante du peuple camerounais ;
  8. Soutenir ou non l’état de corruption endémique qui s’est installé au sommet de l’État au Cameroun;
  9. Soutenir ou non l’état de népotisme  érigé en mode de gouvernance au Cameroun;
  10. Etc.
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De ce qui précède, il nous apparaît évident qu’un patriote, un nationaliste, en un mot, tout amoureux du Cameroun ne peut que manifester son rejet total et définitif du régime en place en ce moment au Cameroun, le régime Biya,  qui de toute évidence rame à contre-courant des intérêts du Cameroun dans chacun des enjeux de société ci-dessus énumérés.

Par conséquent, c’est une grave bourde de confondre le Cameroun à son bourreau,  le régime Biya n’est pas le Cameroun, mais plutôt son bourreau. Combattre le régime Biya ne saurait être synonyme de combattre le Cameroun!

En effet, la situation de vassalité du Cameroun vis-à-vis de la France, la prédation, la corruption, la prévarication, le génocide des compatriotes Anglophones, le tribalisme d’État, la fraude et hold-up électoraux récurrents, le népotisme, etc., ne sauraient être les épithètes à maintenir collées volontairement sur notre pays sous prétexte de l’aimer. Maintenir le régime Biya en place reviendra à définir en permanence le Cameroun comme étant l’incarnation du mal et du mal-être. Notre pays mérite mieux que cela, et devrait plutôt aspirer à la grandeur, dans le concert des nations !

En résumé,  par son action de bradage des ressources et de la souveraineté du pays à la France, par son génocide des Anglophones et son positionnement hostile au Cameroun dans tous les enjeux de société ci-dessus listés, le régime Biya a démontré à suffisance aux yeux du monde entier sa haine légendaire contre le Cameroun et  contre le peuple camerounais. Son régime ne peut se confondre avec notre pays, le Cameroun. Ce sont les supporteurs et sympathisants d’un tel régime qui agissent contre le Cameroun. Il en découle que combattre ce régime malfaisant est un geste honorable pour le Cameroun.

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D’autre part, les nationalistes et patriotes camerounais du terroir national et de la Diaspora qui manifestent, parmi lesquels se sont placés en première loge le MRC du Président  Maurice Kamto et ses alliés se battent en ce moment pour les réformes institutionnelles, la réforme électorale, la réforme et la refondation de l’État camerounais pour le rendre conforme au standard universel d’aujourd’hui, la bonne gouvernance, et surtout pour la réappropriation de la pleine souveraineté du Cameroun par le peuple camerounais. N’est-ce pas là, une splendide manifestation de l’amour pur et inconditionnel pour le Cameroun et son peuple ?

Quoi que l’on dise et quoi que l’on prétende, il importe de constater que dans le fond,  les batailles et troubles politiques en cours actuellement au Cameroun constituent un remake de la même grande bataille historique des années 50 et 60, initiée par nos héros nationalistes d’antan, Um Nyobé, Osendé Afana, Moumié, Oundié et autres,  pour l’indépendance et l’autodétermination de notre pays du joug colonial français, qui a tout simplement resurgi plusieurs générations plus tard, du fait que cette question Nationale de notre indépendance n’a jamais été résolue. Aujourd’hui, ce débat se fait entre les « Sardinards » et les « Tontinards ». Hier, le même débat, avec les mêmes arguments,  se faisait entre les « Fingons » (traîtres du pays) et les « maquisards » (patriotes) (voir archives des années 50 et 60).

Nous avons aujourd’hui un meilleur  contexte international (Village global, Diaspora, immigration galopante qui contraint certaines puissances mondiales à prendre position pour régler certains de nos problèmes à la source dans le but de limiter les flux migratoires vers leurs pays respectifs, etc.) et un environnement technologique propice (réseaux sociaux). La conjonction de tous ces nouveaux facteurs du contexte international actuel crée  une belle et rare opportunité historique pour enfin corriger notre échec passé, celui de notre accès manqué à l’indépendance effective et à l’autodétermination.

Il n’est plus question aujourd’hui de débattre ou de parlementer sur ce qu’Um Nyobé, Osendé Afana, Moumiè, Oundié et autres auraient dû faire ou ne pas faire.

Il est  plutôt question d’une profonde introspection de chacun de nous pour déterminer à son niveau, ce qu’il/elle peut faire, avec nos connaissances et nos moyens actuels, avec notre environnement plus favorable, avec  les outils de communication et de la diplomatie disponibles aujourd’hui, pour libérer notre pays de son état de vassalité vis-à-vis de la France et du régime de prédation de Paul Biya Bi Mvondo que le colon Français a installé et maintient au sommet de l’état camerounais à coups de hold-up électoraux successifs.

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Au final, c’est le régime prébendier et néocolonial du Président Biya et ses thuriféraires qui, par leur faits, gestes et actions avérés déshonorables à notre pays, qui ternissent l’image de marque du Cameroun.

Par contre, les patriotes du terroir national et de la Diaspora, le MRC du Président Kamto et ses alliés, ainsi que les nombreux autres partis politiques qui se joindront bientôt à la lutte pour le changement de Régime au Cameroun démontrent par le risque encouru de leur engagement, un amour inconditionnel à leur patrie, le Cameroun.

En conclusion, nous avons aujourd’hui une rare fenêtre d’opportunité qui risque de ne plus jamais se présenter, pour réécrire l’histoire de notre pays, en le libérant de son état de vassalité où l’ont placé le régime néocolonial que président Paul Biya et la France. Cela passe inéluctablement par le renversement de ce régime néocolonial, en place.

Cette noble entreprise de changement du régime indécent au sommet de notre État n’est pas un acte hostile à notre pays, le Cameroun. Tout au contraire, notre combat à cette fin est l’expression du plus grand amour que nous pouvons à jamais exprimer à l’endroit de notre pays.

Combattre tout régime qui s’attaque aux fondements du Cameroun, c’est défendre le Cameroun.

En somme, aimer son pays ne signifie pas s’associer aveuglement au régime antipatriotique qui le dirige.

N’abandonnons jamais cette lutte historique pour l’honneur du Cameroun et de son peuple, chacun à son niveau, et à sa façon.

Alors, quel est ton positionnement à toi ? L’histoire t’observe.

Que vive le Cameroun uni, juste, inclusif, apaisé et maître de son destin.

Michael Fogaing, Porte-parole de Diaspora pour la Modernité-Diaspora for Modernity

N.B. : 

Diaspora pour la Modernité est une organisation de la société civile de la Diaspora camerounaise, pour qui l’indépendance des institutions démocratiques les unes des autres est la pierre angulaire de son activisme politique au Cameroun. Elle est basée au Canada.

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