LA SORCELLERIE JURIDIQUE S’EMPARE DU PROCES CONTRE LE PRISONNIER POLITIQUE SÉBASTIEN EBALA

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Le chemin de croix de l’activiste Sébastien EBALA, enlevé le vendredi 17 avril 2020, en compagnie de ses amis, Paul Désir BIYA et TCHEBO TCHEBO, alors qu’ils se trouvaient tous les trois au domicile du dernier cité se poursuit.

Pour avoir exercé un droit fondamental, la liberté d’expression, Sébastien EBALA et TCHEBO TCHEBO sont détenus en toute illégalité au SED, où ils furent soumis à une enquête de la police judiciaire en matière de justice militaire.

Rappelons que cette justice est sous le contrôle direct du Ministre délégué à la Présidence en charge de la Défense, donc agit sous l’initiative de Paul BIYA en personne ou ce qui en reste. Cette enquête est diligentée par le Commissaire du Gouvernement, qui a le droit de proroger de deux périodes de 48 heures, le délai initial de garde à vue de 48 heures renouvelable une fois. A ce jour, soit le 25 mai 2020, ces détenus politiques sont toujours illégalement privés de liberté dans les locaux du SED .

Alors qu’en toute logique leur libération est attendue, faute de pouvoir démontrer qu’ils agissaient sous l’instigation de Maurice KAMTO (en realite c’est lui qui est la cible), ils sont désormais renvoyés devant le TPI de Yaoundé, une juridiction de droit commun, chez le juge MEKA, devant qui ils comparaîtront ce mardi 26 mai 2020.

L’affaire EBALA nous révèle donc l’exemple parfait, d’une justice aux ordres, véritable bras séculier d’une tyrannie, dont elle était sensée réguler l’action et limiter les pouvoirs.

Source: Maître Amédée Dimitri Touko Tom

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