Comment Fame Ndongo a gâté l’enseignement supérieur au Cameroun: le cas de la GUERRE DES CHEFS DE L’ÉCOLE NORMALE DE MAROUA

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“ Il est connu de tous que les Professeurs DILI PALAI Clément et SAIBOU ISSA se regardent en chien de faïence depuis plusieurs années. Selon les témoignages de leurs collègues de l’Université de Ngaoundéré, les deux enseignants étaient pourtant très proches. Cette proximité a valu la confiance du Pr SAIBOU ISSA, alors tout puissant Directeur de l’Ecole Normale Supérieure, pour désigner le Pr DILI PALAI Clément Chef du Secrétariat du Concours.

Ce dernier très rapidement va commencer à falsifier les notes pour pomper ses frères moundang et les proches de ses amis. S’étant rendu compte, le Pr SAIBOU ISSA va le mettre en quarantaine et le faire remplacer à la tête du Département des Langues Etrangères où les mêmes tripatouillages de notes des étudiants lui étaient reprochés.

Après quelques années de passage à vide, le Pr DILI PALAI Clément va activer ses réseaux notamment ceux du Colonel HOLONG Etienne, le fameux sauveur du Président PAUL BIYA lors du putsch manqué d’avril 1984. Il sera donc malgré ses indélicatesses à la surprise générale propulsé à la tête de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines nouvellement créée en 2013.

Débute donc des actions et attitudes de concurrences malsaines entre les deux égos, chacun y allant de son sabotage, commérage, coups bas pour se noircir, se salir et se dénigrer mutuellement. le Pr DILI PALAI Clément passait le clair de son temps à arpenter les arcanes du Rectorat pour faire bonne presse auprès du Pr IDRISSOU ALIOUM et lui rapporter au moindre détail les faits et gestes des autres responsables de l’Université de Maroua selon les témoignages recueillis auprès d’une source bien introduite au Rectorat.

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Jusque-là, les animosités entre les deux Professeurs titulaires des Universités ne faisaient que de gorges chaudes dans les couloirs de l’Université et ne touchaient que très peu les activités a​académiques et scientifiques de l’Institution.

C’est lorsque le Pr IDRISSOU ALIOUM, recteur de l’université dans son souci de redéploiement des différents responsables propose des jeux de chaises entre les différents Chefs d’Etablissement que réapparait au grand jour les différends couvés depuis des lustres. Le Pr DILI PALAI Clément va remplacer le Pr SAIBOU ISSA à la Direction de l’Ecole Normale Supérieure et ce dernier va aller à sa place à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines. Lorsque DILI PALAI Clément arrive à la tête de l’ENS, il trouve les caisses presque vides, le Pr SAIBOU ISSA au parfum des mouvements ayant pris soin de se faire payer toutes ses prestations et celles de ses compères fournisseurs.

Le jour même de son installation, le Pr DILI PALAI Clément va jeter dehors tous les objets utilisés par son prédécesseur (chaises, plats, verres, cuillères…). Selon les agents d’entretien rencontré dans les couloirs de la Direction, il va même amener dans les bureaux un Prêtre qui va asperger le bureau avec de l’eau bénite pour expier les démons laissés par son prédécesseur.

Tout le personnel trouvé sur place son d’abord mis au chômage puis redéployé très loin de lui. Il va s’entouré de son clan Moundang à savoir le Directeur Adjoint (Moundang islamisé), le Secrétaire Général (Moundang du même village que lui), le Chef Service Administratif et Financier (Moundang), le Chef de Division de la Scolarité et du Suivi des Etudiants (Moundang), le Chef de Département d’Histoire (Moundang), le Chef de Département de Géographie (Moundang), le Coordonnateur du Centre d’Etudes et de Recherches en Éducation (Moundang) !!!

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Bref un contrôle total et assuré de l’Etablissement phare de l’Université de Maroua par une seule et même ethnie.

De son côté, le Pr SAIBOU ISSA traîne les pieds pour occuper le bureau du Doyen au Décanat de la FALSH.

Si les échanges d’inimitiés entre les deux Chefs d’Etablissement pouvaient s’arrêter dans la sphère de leurs relations personnelles, cela n’aurait gêné personne. Que non ! Cette querelle s’est invitée dans les champs académiques et pédagogiques.

En débarquant à la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, le Pr SAIBOU ISSA a manifesté sa ferme volonté d’y transférer l’Ecole Doctorale « Sciences de l’Homme et de la Société » ainsi que le Centre d’Etudes et de Recherche en Paix, Sécurité et Intégration où il avait budgétisait des sommes énormes qu’il gérait comme une caisse noire.

De son côté, le Pr DILI PALAI Clément était animé par le même sentiment, celui de transférer à Ecole Normale Supérieure l’Ecole Doctorale « Littératures, Langues et Sciences du Langage » et le Centre de Recherche sur les Mutations Politiques, Environnementales et Sociales au Sahel.

Au vue des budgets des UFD et des Centres logés dans les établissements d’où sont partis les deux Responsables, tout est bloqué à l’Université de Maroua au grand dam des étudiants et des enseignants en débandades.

En effet, de nombreux étudiants de l’Ecole Normale Supérieure et de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines dont les mémoires et les thèses sont déposés depuis des lustres attendent désespérément les programmations de leurs soutenances.

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Il en est ainsi de ceux qui espéraient soutenir leur thèse de doctorat/PhD pour postuler au recrutement des 2000 docteurs prescrits par le Chef de l’Etat. Nombreux sont ceux qui arpentent au quotidien les couloirs des établissements pour avoir une bribe d’information concernant leur dossier de soutenance.

La même grogne monte également au sein des enseignants. Certains attendaient les soutenances de Master pour compléter leur dossier de changement de grade en vain. Les délais de dépôt des dossiers sont passés et beaucoup ont promis saisir le Minsitre d’Etat pour qu’il puisse prolonger les délais.

Plus grave, au moment où les congés annuels s’annoncent, aucune prestation n’est payée ou n’est programmée. De nombreux enseignants de la partie méridionale comptait pourtant sur les frais de congé et toutes les autres prestations académiques pour voyager en toute quiétude. Les frais d’encadrements et les jurys de soutenance sont bloqués par chaque Chef d’établissement qui refuse de payer les prestations programmées avant sa nomination. 

Cette situation ne peut que nuire au bon fonctionnement d’une Institution Universitaire et au climat social dans un contexte où la pandémie du Covid 19 est venue créer la psychose au sein de la communauté universitaire. Le jeu de chaise entre les deux responsables était-il la solution ? Que fait le Recteur pour résoudre cet imbroglio ? Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement Supérieur est-il au courant de la situation pourrie depuis des années entre le Pr DILI PALAI Clément et le Pr SAIBOU ISSA ? “.

Publié tel que reçu

Source WhatsApp: Allassane Dounla

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