Doumbé Ding: Paul Biya tu emprisonnes ceux qui ne pensent pas comme toi.
Il emprisonne ceux qui ne pensent pas comme lui. Il rêvait pourtant qu’on se souvienne de lui comme celui qui à apporté la démocratie au Cameroun. Il termine hélas comme celui qui emprisonne ceux qui ne pensent pas comme lui ou qui luttent pour la démocratie au Cameroun. Ses victimes, au rang desquelles Olivier Bibou Nissack porte parole du principal opposant au régime, se comptent aujourd’hui par dizaines dans les prisons du Cameroun. Des procédures pour obtenir leur libération se heurtent aux entraves d’une justice aux ordres qui refuse de dire le droit. Ces victimes sont donc clairement des prisonniers politiques d’un système qui n’a jamais su se départir de la pensée unique.
Mais quelle triste fin de règne !
Paul Biya qui se rêvait comme celui qui à apporté la démocratie au Cameroun en est réduit à instrumentaliser la justice à des fins de règlements de comptes politiques à ses adversaires .
C’est ainsi que des dizaines de militants du mrc, principale force politique de l’opposition, se retrouvent depuis de longs mois en prison pour avoir osé émettre des opinions politiques notamment en protestant pacifiquement conformément à leur droit contre la mauvaise gestion des affaires du pays par le régime en place.
Rien que pour cela, ils ont été arrêtés , torturés et jetés en prison en total violation de leurs droits.
Face à ces abus, un collectif d’avocats ,Collectif d’avocats Maître Sylvain Souop, avait décidé de prendre la défense des prisonniers politiques. Sauf que ces avocats se sont rendu compte que leur présence à la barre ne servait qu’a cautionner une parodie de justice animées par des juges qui ne disent pas le droit. Mais qui agissent comme des marionnettes recevant l’ordre des marionnettistes tapis dans l’ombre et se servant de la justice comme instrument de règlement de compte politique. Dans leur démarche, la présomption d’innocence n’existe pratiquement pas. On maintient des prévenus en prison pendant de longs mois sur la base de simples soupçons.
Pour bien comprendre, imaginez que Paul Biya soit jeté en Prison car soupçonné de vouloir vendre le Cameroun à la france. Comment vivrait-il cette situation après 8 mois de détention au cours de laquelle aucune preuve de sa culpabilité n’est établie alors qu’il est toujours maintenu en prison sous des prétextes farfelus ?
Comment vivrait-il cette situation quand après 8 mois de détention, toutes les demandes de mises en liberté provisoires sont rejetés pour des raisons farfelues ?
Comment se sentiraient ses familles biologique et politique face à cette situation de non droit ?
C’est de cela qu’il s’agit quand on parle des prisonniers politiques du mrc. C’est à dire des gens pour qui la justice refuse de dire le droit à cause de la rancoeur de ceux qui en ont contre le mrc, un parti politique solidement implanté et dont le niveau d’organisation ferait peur au régime de Yaoundé qui se voit obligé d’utiliser des raccourcis antidémocratiques pour essayer de briser l’élan de ce parti qui a des ailes larges. C’est dans le même esprit d’ailleurs que Maurice Kamto le leader du mrc a été interdit pendant 3 mois de sortir chez lui en total violations de ses droits. Il s’agissait bien d’une privation de liberté sans fondement juridique puisque personne jusqu’aujourd’hui ne peut avancer un argument juridique valable pouvant justifier ce qui s’était passé.
Il est donc clair que le mrc et ses partisans sont victimes de l’arbitraire d’un harcèlement judiciaire orchestré par le régime de Yaoundé qui instrumentalise la justice. Ce faisant, le régime de Yaoundé établit deux vérités en sa défaveur malheureusement :
La première c’est que le Cameroun n’est ni un Etat de droit ni une démocratie.
La deuxième c’est que le régime voit le mrc comme la plus grande force politique au Cameroun et redoute de l’affronter dans le cadre d’une saine concurrence politique. D’où cet harcèlement judiciaire.
Sauf que cet harcèlement judiciaire se fait au mépris des règles du droit ou en violation des droits des prévenus condamnés plus par la haine politique des dirigeants Camerounais que par le droit. C’est ce qui, d’après moi, va finalement excéder les avocats du collectif Maitre Sylvain Souop et les pousser à déposer leurs robes pour protester contre les entraves à la justice.
Notre citoyenneté responsable nous emmène à soutenir la démarche des avocats du mrc qui n’est que logique. Surtout aussi parce-qu’il n’y a pas d’état de droit sans l’indépendance de la justice. Il n’y a pas d’état de droit quand l’exécutif contrôle le judiciaire. Nous devons être honnête pour convenir que au-delà des discours, le Cameroun n’a jusqu’ici jamais été un état de droit.
Comment changer alors les choses ?
Entendu qu’on ne peut pas reformer de vieux os déformés depuis 39ans, il faut simplement continuer la lutte pour le changement de régime et de système au Cameroun. C’est un impératif et un devoir pour ceux qui, comme moi, déteste l’injustice. C’est la seule voie pour remettre le Cameroun sur le chemin de sa grandeur. En attendant d’y arriver, nous disons :
Non à la parodie de Justice.
Non à l’instrumentation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques.
Non aux violations des droits de l’homme.
Oui à l’indépendance de la justice au Cameroun.
Les amis, never give up the fight .
Source: Arlette Framboise Doumbé Ding (AFDD)