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LE PREMIER MINISTRE DION NGUTE CONSIDÈRE QUE LE SGPR, FERDINAND NGOH NGOH EST UN BRIGAND – Icicemac

LE PREMIER MINISTRE DION NGUTE CONSIDÈRE QUE LE SGPR, FERDINAND NGOH NGOH EST UN BRIGAND

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Dans le sérail c’est un secret de polichinelle. Les rapports entre Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République et le premier ministre, Dion Ngute, sont plus que tendus pour dire le moins. Ils ne s’aiment pas du tout. Dion Ngute critique le caractère autoritaire de Ferdinand Ngoh Ngoh qui a d’ailleurs placé l’un de ses hommes de main, Seraphin Magloire Fouda, secrétaire général des services du premier ministre qui rend compte hebdomadairement au SGPR des faits et gestes de Dion Ngute.

Parmi les points de friction entre les deux hommes: la crise anglophone. Alors que Ngoh Ngoh privilégie la médiation suisse, le premier ministre a toujours estimé qu’il fallait donner une chance au dialogue inter camerounais. Ce qui n’a pas plu au SGPR qui n’a pas manqué de le lui faire savoir directement.

En effet, alors que les suisses financés par les canadiens à hauteur de 20 millions de dollars ( près de 11 milliards fcfa) traînent dû pieds pour ramener les acteurs sur la table, Dion Ngute réussit à convaincre Paul Biya de l’importance d’un dialogue national ayant pour point central la crise anglophone. Ngoh Ngoh n’est pas de cet avis, mais Paul Biya refuse de l’écouter. Le SGPR perçoit cela comme un affront.

Dans les couloirs du palais, Ngoh Ngoh va lancer au premier ministre à quelques jours du dialogue national: « votre affaire là finit quand. On doit passer à autre chose ». C’est clair Ferdinand Ngoh Ngoh ne voulait pas le dialogue. Rien de surprenant que les résolutions peinent à être appliquées. Mais, la situation ne s’arrête pas là. Lorsque le très discret patron de la DGRE, Léopold Maxime Eko Eko, que Ferdinand Ngoh Ngoh a déjà tenter de faire limoger, obtient de Paul Biya l’autorisation de mener des négociations avec les sécessionnistes anglophones notamment Ayuk Tambe et compagnie, sous la supervision de Dion Ngute. Il se rend d’abord à Accra au Ghana pour préparer le terrain.

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Après son rapport à Paul Biya, un accord est donné pour qu’il rencontre Ayuk Tabe. La rencontre planifiée discrètement s’est déroulée en Mvolyé. Ferdinand Ngoh Ngoh n’est pas d’accord. Après qu’elle soit rendue publique par les leaders sécessionnistes, le secrétaire général de la présidence de la République, appelle le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi et lui demande de faire un démenti dans lequel il précise que des discussions n’ont jamais eu lieu.

Ce qui est faux. Lorsque le communiqué de René Sadi est rendu public, le premier ministre, Dion Ngute n’en revient pas. Lui qui pilote en toute discrétion les discussions depuis des mois. Il prend son téléphone et appelle Sadi pour savoir qui l’a instruit un tel communiqué. René Sadi lui dit que dans la matinée, il a reçu un coup de fil de Ferdinand Ngoh Ngoh qui lui a fait savoir que le Paul Biya lui demande de démentir et de nier toutes discussions.

Le premier ministre tombe des nues. C’est alors qu’il fait savoir à René Sadi que les discussions avec Ayuk Tabe ont été directement autorisées par Paul Biya. Informé, « le vieux d’Etoudi » pique une colère. Paul Biya ne comprend pas que son ministre de la communication n’est pas eu l’intelligence d’appeler le premier.

Mais il plie le doigt et ne dit rien. Cependant, les propositions de Léopold Maxime Eko Eko n’auront pas de suite. Des nouvelles discussions qui devaient se tenir au Kenya n’ont pas été autorisées. Ngoh Ngoh a réussit à convaincre Paul Biya de leurs inutilités. Par contre quelques semaines après, le SGPR fait venir de nouveau les suisse au Cameroun pour relancer « sa médiation ».

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Cependant, cet incident ne change rien dans la stratégie de Ngoh Ngoh de torpiller le travail de Dion Ngute. Après avoir reçu les instructions de Paul Biya après concertation avec le premier ministre, Ngoh Ngoh appelle par derrière des ministres pour leur demander de ne pas s’exciter.

Cela peut paraître extraordinaire, mais vrai. En effet, il y a quelques mois, Paul Biya instruit un programme d’accompagnement des petites et moyennes entreprises. Le ministre en charge de ce secteur, Achille Bassilekin ( qui doit sa nomination au gouvernement à Ferdinand Ngoh Ngoh) doit faire des propositions au premier ministre. Trois semaines après, Dion Ngute n’a rien reçu.

Il appelle Bassilekin qui lui fait savoir que ses services travaillent encore sur le dossier. Trois semaines plus tard toujours rien. Au cours d’une réunion avec ses équipes, Dion Ngute excédé par l’attente appelle le ministre des petites et moyennes entreprises, Achille Bassilekin. Ce dernier dit au premier ministre qu’il a reçu des instructions de la présidence de ne rien envoyer.

Le premier ministre lui rétorque : « De quelle présidence ? Je suis le premier ministre et ce sont les instructions du président de la République ». Bassilekin répond : « monsieur premier ministre, c’est le secrétaire général de la présidence de la République qui me l’a demandé ». Dion Ngute raccroche le téléphone et s’écrie : « Ce monsieur ( Ferdinand Ngoh Ngoh) a décidément un comportement d’un brigand ».

Ainsi va la République

Source WhatsApp:BORIS BERTOLT

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