Garga Haman Adji est né le 27 janvier 1944 à Maroua, chef-lieu à la fois du département du Diamaré et de la région de l’extrême-nord du Cameroun. Musulman et issu d’une famille polygamique, Garga Haman est une personnalité politique camerounaise, administrateur civil et écrivain, ancien ministre de la fonction publique et du contrôle supérieur de l’état.
Après de brillants études primaires à l’école principale de Maroua couronnées par l’obtention d’un Certificat d’études primaires et élémentaires (CEPE), le jeune GARGA va se retrouver à Garoua, chef-lieu de l’actuelle région du nord où il sera inscrit au lycée moderne de cette ville. Après l’obtention de son Baccalauréat, GARGA HAMAN va successivement faire l’université de Yaoundé où il obtient une licence en droits et sciences économiques, l’université de Poitiers en France d’où il sort avec un DES (diplôme d’études supérieures) en sciences politiques, l’ENAM (école nationale d’administration et de la magistrature) de Yaoundé au Cameroun. Il sort de l’ENAM avec un diplôme d’administrateur civil.
26 novembre 1961 : Alors qu’il n’a que 17 ans, GARGA HAMAN est affecté à son premier poste d’administrateur adjoint auxiliaire à la préfecture de Yagoua
En juillet 1962, il est nommé au secrétariat du sous-préfet de Kar-Hay comme chef de service, dans le département du Mayo-Danay.
1971-1972, Garga est adjoint au directeur de l’administration générale au ministère des finances de la république fédérale du Cameroun.
Le 3 novembre 1972, il est nommé secrétaire général au ministère de la fonction publique.
1974-1981, Garga Haman est directeur comptable et financier de la SONEL (société nationale d’électricité).
En 1981, le président Ahidjo nomme Garga Haman Adji inspecteur général de l’état. Il occupe ce poste durant les premiers mois du règne de Paul Biya, car Ahmadou Ahidjo démissionne de ses fonctions de président de la république unie du Cameroun le 4 novembre 1982. Le 6 avril 1984, les ressortissants du septentrion camerounais (régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord) dont il fait partie organisent un coup d’état à Yaoundé; mais ils ne parviennent pas à mettre un terme au jeune régime de Paul Biya qui ne date que du 6 novembre 1982. Pour cela, Garga Haman Adji est incarcéré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé pour besoins d’enquêtes, mais il s’en sortira blanchi.
Le 24 octobre 1984, le président Paul Biya le nomme administrateur-directeur général de la Boston Bank Cameroon, poste qu’il occupe jusqu’en 1986.
Le 7 novembre 1990, il est nommé ministre de la fonction publique et du contrôle supérieur de l’état sous Sadou Hayatou, premier ministre. Il démissionne de ses fonctions de ministre de la fonction publique contre toute attente le 27 août 1992.
CARRIÈRE POLITIQUE
Garga Haman Adji n’a jamais exercé un mandat électif. Il crée son parti politique, l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) le 4 juin 1991, à la faveur du retour du multipartisme au Cameroun et de la promulgation des lois sur les libertés en 1990 par le président Paul Biya. Lors des élections présidentielles de 1992, son parti fait alliance avec le social democratic front (SDF) et il devient le directeur de campagne de Ni John Fru Ndi, président du SDF et candidat auxdits élections. Il dira plus tard qu’ils s’en étaient sortis vainqueurs de ces élections mais que la victoire leur avait été volée par Paul Biya. Il a été candidat malheureux aux élections présidentielles de 2004 et de 2011
Le 29 septembre 2016, Garga Haman organise à son domicile sis au quartier Essos à Yaoundé une conférence de presse au cours de laquelle il annonce sa candidature pour les prochaines élection présidentielles de 2018 au Cameroun. Lors de cette conférence, il dénonce les effectifs pléthoriques dans les salles de classe au Cameroun, les accords de partenariats économiques (APE) qu’il considère comme une forme de colonisation européenne, les bas salaires dans les formations sanitaires publiques6.
En janvier 2017, il participe à la cérémonie officielle de présentation des vœux de nouvel an au président Paul Biya. Lors de cette cérémonie, il a un échange verbal avec ce dernier, un dialogue dont il livre la teneur au micro de la Cameroon Radio Television (CRTV): “le président m’a dit d’aller à Bamenda et de ramener tous ceux qui veulent nous quitter. Et je lui ai fait la promesse de le faire”. Selon lui, les anglophones du Cameroun revendiquent la common law; ils se sentent exclus, envahis par les francophones et le fédéralisme qu’ils prônent ne date pas de longtemps.