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Pièges de l’immigration féminine africaine dans le Golfe – Icicemac

Pièges de l’immigration féminine africaine dans le Golfe

N RAPPORT ACCABLANT du Département d’État américain (juin 2013) dénonce la situation catastrophique sur la traite d’êtres humains dans les pays arabes, en indexant particulièrement l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Yémen, le Liban et le Qatar. L’affaire des trafiquants-convoyeurs de femmes candidates à l’immigration en Arabie Saoudite, pour les vendre comme esclaves, avait défrayé la chronique en 2013 au Sénégal. La Division des investigations criminelles (Dic) s’en était saisie et avait même mis la main sur de présumés cerveaux de cette bande organisée. Après deux ans d’accalmie, le réseau de trafiquants de Sénégalaises dans les pays arabes reprend de plus bel. En atteste le témoignage poignant de cette immigrée, «Coumba» (pseudonyme d’une domestique sénégalaise émigrée en Arabie Saoudite), rapporté par le quotidien sénégalais «Grand-Place», dans son édition du 26 mai 2015: «Nous sommes comme des esclaves, régulièrement battues et maltraitées. J’appelle au secours pour pouvoir fuir de la maison où je me trouve. Nous sommes séquestrées et traitées comme des esclaves», explique la jeune domestique. Travaillant à Ryad, elle avait profité de l’absence de son patron pour subtiliser son téléphone portable et appeler la presse sénégalaise au secours. Coumba raconte sa vie au quotidien dans la maison de son employeur: «En venant ici, je pensais à un travail décent comme domestique. Mais, en réalité, on m’a amenée ici pour être une esclave. Je suis la bonne à tout faire pour mon patron saoudien. Et nous sommes ici de nombreuses jeunes filles à vivre ce calvaire. On nous bat, on nous insulte, on nous humilie et on ne nous paie pas», raconte-t-elle en sanglot au bout du fil. (M.M.Guèye Jamra). Sources : Slate-Afrique, Afp, Le Monde, Grand-Place, Seneweb (dans cette VIDÉO, le reportage d’alerte de l’Agence France Presse).

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