Marche arrière- Affaire Nganang: Le regime peut-il et doit-il faire marche arrière!

L’une des métaphores les plus saillantes des Chauves-souris de Bernard Nanga est le personnage de Marche-arrière qui symbolise en quelque sorte la manière dont fonctionne le régime qui gouverne le Cameroun. L’arrestation et l’embastillement de Patrice Nganang viennent encore nous rappeler que les dirigeants de ce pays sont englués dans un délirant passéisme. On pourrait presque en arriver à regretter l’inénarrable Fochive, cet orfèvre des coups tordus qui, lui au moins, prenait le temps de monter ses dossiers les plus cyniques et qui donnait un semblant de forme à ses crimes les plus odieux.

Ses héritiers ou ceux qui s’inspirent de ses méthodes sont d’une pétrifiante médiocrité. S’ils avaient pris le soin de comprendre qu’on est bel et bien en 2017 et que les années 1960-1990 sont à jamais révolues, s’ils avaient au moins fait quelques enquêtes préliminaires pour établir un semblant de portrait de leur « proie », s’ils avaient pris le soin de prendre en compte le regard que le reste du monde jette sur leur gouvernance qui, par des manœuvres grossières et éhontées, soumet le judiciaire et le législatif à ses ordres, bref, si le régime avait compris qu’il lui faut cesser de vivre hors du temps, jamais il n’aurait mis Patrice Nganang aux arrêts.
Très vite, il lui faut éviter de persister dans l’erreur et trouver un subterfuge, qu’en importe la forme, pour élargir Patrice Nganang. Ce serait tout à son honneur.

 

Pr. Ambroise Kom

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