Guerre dans l’ambazonie: Le regime Biya s’enlise t-il?

Paul Biya agit toujours quand il y’a soit une pression occidentale sur lui, soit quand il y’a des humeurs dans l’armée qu’il considère comme sa sécurité. Quand quelques militaires sont tués, il est capable d’ordonner le massacre de tout un peuple, comme il l’a fait récemment en déclarant la guerre aux anglophones, alors qu’il reste insensible quel que soit le nombre de civils tués ou morts dans une tragédie. Ce jour un élément du BIR, saisi de compassion pour un civil qui venait d’être froidement abattu par un gendarme à Ekok, une bourgade située à la frontière nigériane, s’est révolté et a abattu 13 gendarmes, avant qu’il soit lui aussi abattu. Nous ignorons qui a abattu ce héro qui a compris le caractère antirépublicain de cette guerre de Biya en pays anglophone, les gendarmes ou alors les éléments de sa propre unité, le BIR. Paul Biya est perdu devant cet incident qui s’ajoute aux défections en masse de son armée.

Nous analysons tout ceci dans un autre article.
Il traite de terroristes les citoyens camerounais qui demandent de dialoguer avec lui depuis octobre 2016 et envoie systématiquement son armée pour les tuer. Mais une étrangère, la Secrétaire générale du Commonwealth Patricia Scotland est sensible aux souffrances de la minorité anglophone camerounaise et exige un dialogue sans conditions, sans le «sauf le fédéralisme» de Paul Biya.

Paul Biya a appelé les héros de l’indépendance du Cameroun des «maquisards», et aujourd’hui il appelle terroristes nos concitoyens anglophones révoltés contre sa gestion calamiteuse du Cameroun, et envoie ses militaires les assassiner.
On se souvient que la communauté française et une grande partie de la communauté camerounaise de Douala avaient déploré l’assassinat de M. Nourry, commerçant français installé à Bonapriso et tué lors du cambriolage en plein jour de sa boucherie. Ce meurtre, intervenant alors que la population se remettait à peine de l’enlèvement du petit Arnopoulos, avait conduit les expatriés (notamment la puissante association des français du Cameroun très écoutée par l’Élysée) à créer un comité, qui poussa Paul Biya à décréter la création du commandement opérationnel. En un an, l’armée camerounaise tua plusieurs milliers de camerounais par exécutions sommaires, avant la dissolution des commandements opérationnels suite à l’affaire des 9 jeunes disparus de Bepanda ayant fait descendre des populations dans la rue à Douala.

Le CCT était le premier à informer le peuple camerounais, dans une vidéo du 29 mai 2016 expliquant la trahison politique des anglophones fêtée le 20 mai et rappelant les ultimatums de 6 mois des avocats anglophones mais tous méprisés et ignorés par Paul Biya, qu’une crise anglophone se profilait à l’horizon au Cameroun. Malheureusement, au lieu de s’asseoir et de dialoguer avec les mécontents anglophones, Paul Biya a préféré la violence et le sang comme réponse.


De novembre 2016 au 1er octobre 2017, les forces armées de Paul Biya ont terrorisé nos concitoyens anglophones et nous n’avions que les yeux pour pleurer. Mais aujourd’hui, les rapports de force ne sont plus les mêmes. De nouveaux présidents occidentaux sont venus au pouvoir, son âge le dirige plus vers la tombe que vers l’office, et son entourage se déchire dans une guerre larvée de succession.

Pour sortir de cette voie sans issue, le CCT a invité Paul Biya à New York, afin de le sortir des conseils toxiques et diaboliques de son entourage et lui donner l’opportunité d’écouter les conseils de la Diaspora indépendante camerounaise et d’une honorable porte de sortie. Car il est encore temps s’il veut s’en sortir.

Dans la vidéo ci-dessous, le général Donatien Melingui Nouma, commandant de base de la région militaire du front de guerre contre les anglophones incluant Akwaya, confirme qu’«il y’a aussi quelques camerounais, quelques déserteurs de notre armée qui les ont rejoints et qui forment ces gens là», à savoir les combattants indépendantistes camerounais anglophones.

L’armée camerounaise confirme ainsi l’information que nous avons publiée il y’a quelques jours, selon laquelle ses soldats et officiers désertent actuellement par centaines et rejoignent les rangs des combattants sécessionnistes anglophones. Le général Melingui fait également le constat que cette guerre contre les anglophones «risque de se transformer en un conflit complètement assymétrique, c’est-à-dire qu’on fait face, pas à une armée régulière, mais à des hordes» qui apparaissent et disparaissent, un peu comme les terroristes de Boko Haram que cette armée est incapable de vaincre à l’extrême-nord depuis mai 2014 qu’elle y a installé un front de guerre le long de la frontière nigériane.

Le CCT avait informé le public au sujet de l’entrée des armes de guerre dans le territoire camerounais, à l’est où un procureur de la république avait découvert à Yokadouma une importante cache d’armes, et au nord-ouest. Toutes ces armes sont financées par des membres du gouvernement de Paul Biya.

Ceux qui regardent cette vidéo verront les images de villages désertés de leurs habitants, dont Dadi, et de supposés ambazoniens filmés par drone entrain de s’entraîner, mais il ne leur est pas montré la barbarie commise par l’armée camerounaise frustrée par les pertes d’hommes qu’elle endure dans cette guerre assymétrique où elle subit les assauts des militants anglophones utilisant les techniques de guérilla.
Toutes les personnalités étrangères conseillent à Paul Biya le dialogue avec les anglophones. Mais son entourage lui conseille de tuer nos citoyens anglophones dans le cadre d’une guerre civile. Les missions diplomatiques informent leurs chancelleries, et des organisations comme le CCT ne cessent de les informer aussi sur la situation sur le terrain. Donald Trump est inquiet et planche sur la situation au Cameroun, en informant habilement le public de cela lors de son entretien téléphonique télévisé de Noël avec un enfant américain, à qui il demande l’emplacement géographique du Cameroun.

L’armée camerounaise s’évertue de cacher les images des atrocités qu’elle commet contre les populations anglophones. Mais la plupart de telles images sont entre les mains des autorités américaines et occidentales, des images de villages incendiés, des enfants assassinés et d’autres meurtres de civils anglophones non armés.
Le dégoût du monde diplomatique occidental pour le régime Biya s’établit de plus en plus. La pression occidentale prendra une autre tournure, de l’exigence actuelle du dialogue à des mesures plus concrètes de contrainte contre Paul Biya et les génocidaires qui l’entourent.

Biya doit se bouger.Il ne lui reste plus beaucoup de temps.La fin risque d’etre tres violente car nous ne comptons louper personne au nom du Cameroun et du people Camerounais
En attendant, Le Combat Continue
Et fait quoi, Fait quoi, Nous Vaincrons
Le Diable a la montre , Mais Dieu a le Temps

Patrice Nouma
Fils de la Republique

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