Ministre de la communication nouvellement nommé, Fame avait décidé de rendre visite à tous les médias de Yaoundé. À Iccnet où on produisait le tout premier Webzine de l’espace francophone du sud, Cameroun Actualité, Fame a blâmé ses collaborateurs devant nous : “il faut leur envoyer les informations comme vous le faites avec Cameroon Tribune. Eux, ils atteignent même plus de monde à l’extérieur que Cameroon Tribune”.
Dans la foulée, je lui dis que j’aimerais bien qu’on nous informe des déplacements des officiels y compris le chef de l’État et qu’on nous autorise à envoyer des journalistes dans la suite des ministres ou du chef l’État. Immédiatement Fame change de discours: “Ah non! ça c’est pour Cameroon Tribune et Crtv!!!”
Dans son bureau de ministre de la Communication, le même Fame nous reçoit, Léger Ntiga et moi, grâce à Célestin Bedzigui. C’était en 2002, je crois. Leurs critiques du personnage de Paul Biya et de ses actes se passent de commentaires. Mon confrère Léger Ntiga ne s’est pas formalisé du tout, déontologie ou pas, ce qu’il avait entendu dépassait l’entendement. Il rédigea un article qui parut le lendemain dans les colonnes du Messager. Et encore, Léger n’avait rapporté que le tiers de ce que Fame avait vomi sur Biya et le Rdpc, dans son bureau.
Bref, si Fame Ndongo vous disait en privée, ce qu’il pense réellement de Paul Biya, vous auriez le soufle coupé.
Fame Ndongo est de ces élites sans colonnes vertébrale qui encombrent le chemin du progrès de notre pays. Je l’ai trouvé vieilli et pathétique sur le plateau de la Crtv mardi dernier.
Quand on te dit que ce sont des fosiles comme lui qui tiennent le pays en otage, tu donnes raison aux Ambazoniens qui ont pris les armes pour sortir de la soumission. Il n’y a aucune honte à vouloir s’émanciper des médiocres.
Source: Venant Mboua