J’en vois qui s’en prennent à bras raccourcis aux ministres et autres collaborateurs du président de la République comme responsables du retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun par la CAF.
“Le Cameroun sera prêt le jour dit. J’en prends l’engagement”, avait déclaré Paul Biya devant ses hôtes en extase au palais de l’Unité à Yaoundé.
Comment peut-on prendre un tel engagement urbi et orbi et ne jamais se donner la peine ne serait-ce qu’une seule fois de visiter les chantiers pour s’assurer que les choses vont dans le sens souhaité ? Même pas une petite visite au stade d’Olembe à quelque pas du palais d’Etoudi. Stade du reste baptisé du nom de Paul Biya avant même d’être construit ! Qu’on ne me dise surtout pas que ce n’est pas le rôle du chef de l’État. D’autres le font et ça marche.
Paul Biya est coupable, comme pour d’autres choses, de s’être contenté des rapports, de n’avoir pas du haut de sa fonction donné un coup pied à la bureaucratie qui a freiné considérablement les travaux et surtout d’avoir fermé les yeux devant des gens qui avaient décidé de faire de cette Can la plus grosse vache à lait de leur vie. Et ce ne sont pas les alertes qui ont manqué.
Vouloir, maintenant que l’échec est consommé et que le Cameroun est humilié, se défausser – comme toujours – sur les collaborateurs ou pointer une pseudo “mafia” qu’il y aurait à la CAF relève de la pure diversion. C’est même de l’irresponsabilité.
Les Camerounais n’ont pas élus des ministres mais bien un chef de l’État qui doit prendre ses responsabilités. Do your homework sir.
Source: Jean-Bruno Tagne: