L’honorable Albert Dzongang , conseiller stratégique du président lu Maurice Kamto, charge le Régime de Yaoundé.« Messieurs les usurpateurs du pouvoir, Libérez ces 80% de prévenus de vos prisons »« Messieurs les usurpateurs du pouvoir,»
Je sais que votre souhait est que le corona virus vous débarrasse de tous ceux qui gênent. Malheureusement pour vous il est impartial et incorruptible; ne se propage pas à tête chercheuse, ou par décret présidentiel.
Aucune modification de la Constitution ne vous protégera de sa menace au détriment du peuple camerounais. Invisible à l’œil nu comme Paul Biya en ces temps de crise, il imposera une ville morte sans que ni vos camions anti émeutes ni votre milice ni puissent rien.
Vous aurez beau cacher la vérité sur la gravité de la situation, elle finira vite par s’imposer au peuple camerounais sans votre accord. À force de vous croire intouchables et de refuser de vous soumettre aux règles élémentaires de précautions, je crains que vous en soyez peut-être les premières victimes.
Mais en attendant utilisez la dernière lueur de lucidité qu’il vous reste pour décongestionner les prisons que vous avez surpeuplées de vos adversaires politiques et de pauvres citoyens qui n’ont pas les moyens de payer votre justice.
Libérez ces prévenus qui attendent depuis des années pour certains un hypothétique jugement. Ils sont plus de 80% de l’effectif de vos prisons, ajoutons à ce pourcentage ceux qui ont purgé leur peine et n’ont pas d’argent pour payer les amendes. J’en appelle de grâce à reconquérir un peu de votre humanité et à agir au moins cette fois pour le bien du peuple camerounais.
De plus en plus, on a au regard de la légèreté et du laxisme qui motive votre gestion de cette crise, j’ai l’impression que vous y voyez réellement une possibilité que la mort des camerounais règle votre problème de mal gouvernance. Seulement, comme je l’ai dit, ce virus ne connaît pas de tribu, il n’a aucune résilience devant les gros yeux ou la garde présidentielle; bien plus c’est lui qui pourrait cette fois vous envoyer vous aussi au village de si je savais.
Je vous sais inapte à une quelconque invention ou innovation; copiez au moins l’exemple d’autres pays. »
L’honorable Albert Dzongang