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LE DANGER D’UN ENDETTEMENT PUBLIC IRRESPONSABLE
By on 20 octobre 2020
aEn présentant notre dette publique comme soutenable, car ne représentant que 34% du PIB du Cameroun, les propos du ministre des Finances sont très préoccupants, car ils montrent qu’il n’a pas pris toute la mesure du problème de l’endettement public et de ses effets néfastes. Il n’y a pas un niveau, en termes de pourcentage du PIB, où la dette publique d’un pays est acceptable ou insoutenable.
Selon la structuration de l’économie d’un pays et les caractéristiques de sa dette publique, celle-ci peut être insoutenable à 20% voire à 10% ou moins, le poids de la dette en pourcentage du PIB est simplement un indicateur commode que les économistes utilisent pour la mesurer ou en rendre compte. Le Japon a bien une dette publique qui dépasse 100% de son PIB, mais celle-ci étant en yen et détenue par les japonais ne pose pas de problèmes aussi préoccupants que si elle était détenue en devises par des créanciers étrangers.
En effet, le remboursement de la dette japonaise par l’Etat resterait neutre du point de vue de la collectivité, l’argent passerait de l’agent économique public (Etat) aux agents privés. Ceux-ci réutiliseraient les ressources ainsi disponibles à faire tourner l’économie par l’investissement ou la consommation.
A l’opposé du Japon, l’expérience récente de la Grèce est une illustration des effets d’une dette publique contractée auprès des marchés financiers, des créanciers externes, au nombre desquels les fonds de pensions américains, dont les exigences de remboursement ont soumis le pays à une cure de cheval, dont les Grecs ne sont pas près d’oublier les sinistres effets : appauvrissement collectif par les pertes d’emplois ou la baisse des salaires et, conséquemment, du pouvoir d’achat, les fermetures d’entreprises, etc.A cet effet, si de nombreux observateurs avisés de l’économie camerounaise, y compris le FMI, s’inquiètent du niveau de notre dette publique, ce n’est pas par hasard.
C’est en raison de ces caractéristiques : sa forte composante étrangère, en devises, des taux d’intérêt élevés et une maturité relativement courte. L’économie ce sont les chiffres et les faits, avec des liens de causalité sur différentes fonctions sociétales : la capacité à créer la richesse et à la répartir de manière inclusive, de manière à assurer la stabilité politique et sociale. Dans le cas inverse, la faible croissance, une répartition inique des richesses contribuant au creusement des inégalités, à l’accumulation des frustrations qui alimentent l’instabilité politique et sociale.
Pourquoi la dette publique camerounaise est un cocktail inquiétant et dangereux ? Le lecteur va le comprendre aisément.
LE DANGER D’UN ENDETTEMENT PUBLIC IRRESPONSABLE
aEn présentant notre dette publique comme soutenable, car ne représentant que 34% du PIB du Cameroun, les propos du ministre des Finances sont très préoccupants, car ils montrent qu’il n’a pas pris toute la mesure du problème de l’endettement public et de ses effets néfastes. Il n’y a pas un niveau, en termes de pourcentage du PIB, où la dette publique d’un pays est acceptable ou insoutenable.
Selon la structuration de l’économie d’un pays et les caractéristiques de sa dette publique, celle-ci peut être insoutenable à 20% voire à 10% ou moins, le poids de la dette en pourcentage du PIB est simplement un indicateur commode que les économistes utilisent pour la mesurer ou en rendre compte. Le Japon a bien une dette publique qui dépasse 100% de son PIB, mais celle-ci étant en yen et détenue par les japonais ne pose pas de problèmes aussi préoccupants que si elle était détenue en devises par des créanciers étrangers.
En effet, le remboursement de la dette japonaise par l’Etat resterait neutre du point de vue de la collectivité, l’argent passerait de l’agent économique public (Etat) aux agents privés. Ceux-ci réutiliseraient les ressources ainsi disponibles à faire tourner l’économie par l’investissement ou la consommation.
A l’opposé du Japon, l’expérience récente de la Grèce est une illustration des effets d’une dette publique contractée auprès des marchés financiers, des créanciers externes, au nombre desquels les fonds de pensions américains, dont les exigences de remboursement ont soumis le pays à une cure de cheval, dont les Grecs ne sont pas près d’oublier les sinistres effets : appauvrissement collectif par les pertes d’emplois ou la baisse des salaires et, conséquemment, du pouvoir d’achat, les fermetures d’entreprises, etc.A cet effet, si de nombreux observateurs avisés de l’économie camerounaise, y compris le FMI, s’inquiètent du niveau de notre dette publique, ce n’est pas par hasard.
C’est en raison de ces caractéristiques : sa forte composante étrangère, en devises, des taux d’intérêt élevés et une maturité relativement courte. L’économie ce sont les chiffres et les faits, avec des liens de causalité sur différentes fonctions sociétales : la capacité à créer la richesse et à la répartir de manière inclusive, de manière à assurer la stabilité politique et sociale. Dans le cas inverse, la faible croissance, une répartition inique des richesses contribuant au creusement des inégalités, à l’accumulation des frustrations qui alimentent l’instabilité politique et sociale.
Pourquoi la dette publique camerounaise est un cocktail inquiétant et dangereux ? Le lecteur va le comprendre aisément.
Christian Penda Ekoka, Président de AGRIR/ACT
publié dans _le quotidien de l’économie_ le 20 novembre 2018. https://www.agir-act.org/…/le-danger-dun-endettement…