Je vous l’avais dit en janvier, voilà trois mois qu’il y a ronronnement à Yaoundé, plusieurs que l’on est sans issue certifiée de ce qu’il est arrivé à Martinez Zogo. Et pourtant les camerounais sont chaque jour également abreuvés à la source des futilités et des polissonneries.Dans le même temps politiquement rien ne s’y passe. Même pas un nouveau souffle pour donner un nouveau cap à ce septennat qui n’est plus qu’à 30 mois de son terme.
Un septennat, de crispations tribalistes, de ressentiment et d’appréhension pour la probable transition dans un contexte de crise de confiance au milieu de ce fossé entre le Renouveau et les camerounais.Pour autant au RDPC, certains cherchent à convaincre que la maison Cameroun est tenue, que ce président là est toujours aux manettes de la grande console au bord du bug. Mais avec qui donc, quelles troupes quand on observe objectivement que nous sommes dans une cohabitation de camps qui se disputent le gâteau.
Il aurait fallu du carburant, donc d’un remaniement pour rassurer. Malgré la disparition de 4 membres du gouvernement, décédés en fonction, Paul Biya n’a toujours pas jugé utile de sortir le Cameroun de la panne sèche technique et politique qu’il connaît depuis plusieurs années.Et oui aucune actualité ne fera bouger ce régnant de 90 ans, Etoudi garde la main sur l’agenda politique même si la tâche devait être difficile jusqu’en 2025. Dans le pays des hautes instructions, Paul Biya est à la fois la solution et le principal problème.
On le connaissait absent, on le découvre insouciant ce qui met encore plus le pays en difficulté pour assurer le moindre service minimum.Ses créatures se livrent des guerres ouvertes indésirables. Qui n’a pas suivi la polémique de leadership entre Eyebe Ayissi et Ndong Soumet, autour de l’organisation des obsèques de Jean Bernard Ndongo Essomba, pourtant tous les trois caciques du parti au pouvoir et originaires de la Lekié?
La situation Cameroun est bien plus préoccupante. Mais peut-on changer de trajectoire pour sauver par la voie des institutions les 30 mois qui restent ou alors devrions nous miser sur une alternance extrapolitique électorale? Aux camerounais de répondre, mais la question vaut bien la peine d’être posée.
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