Après le non méprisant de Cabral Libi du PCRN , Madame Tomaïno Ndam Njoya de l’UDC tourne en dérision l’offre de l’APC et clarifie l’offre politique pour le scrutin présidentiel de 2015.Madame la Présidente de l’UDC, Tomaïno Ndam Njoya vient de clarifier la position de son parti au sujet de l’APC. C’est une clarification intéressante. Elle fixe dès à présent les Camerounais sur les élections de 2025 qui opposeront les partisans du CHANGEMENT à ceux de la continuité du système en place.Il n’y aura pas, quoique les gens puissent en penser, un choix alternatif à ces deux. Le niveau de dégradation morale, sociale, économique, sécuritaire du Cameroun après 42 ans de régime BIYA -RDPC, combiné aux leçons tirées des petites combines politiques de l’opposition, n’autorise pas une troisième voie. En effet, il n’existe pas de choix entre l’APC, qui veut battre le RDPC et ses alliés officiels et officieux, et le régime actuellement en place.
Depuis le scrutin présidentiel de 2018 gagné par Maurice KAMTO, mais dont la victoire A finalement été spoliée par ELECAM et le Conseil Constitutionnel aux ordres de Paul BIYA, jusqu’à ce jour, il n’y a pas eu un évènement politique sur lequel l’on pourrait s’appuyer pour contester le leadership du MRC et de son leader sur la scène politique camerounaise. Même si l’on considère l’appel au boycott du double scrutin municipal et législative du 9 février 2020, lancé par Maurice KAMTO et son parti, malgré les railleries, les sarcasmes d’acteurs nationaux et internationaux, celui-ci avait connu un succès historique.
Pour la première fois depuis le retour du multipartisme au Cameroun en 1990, et les élections pluralistes de 1992, jamais le taux de participation à une élection n’avait été aussi bas qu’à l’occasion de ce double scrutin auquel le MRC avait refusé de prendre part. ELECAM et le Conseil Constitutionnel, deux filiales assumées du parti au pouvoir ont, malgré la volonté du régime de démontrer que l’appel au boycott du MRC n’avait eu aucun effet, fixé politiquement le taux de participation à seulement 43,79 %. Plusieurs observateurs indépendants ont conclu, quant à eux, que moins de 25% des électeurs Camerounais avaient pris part à ce double scrutin (https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/10/au-cameroun-des-legislatives-et-des-municipales-dans-le-calme-faute-de-votants_6029112_3212.html). Le journal Parisien Jeune Afrique dont la proximité avec le palais d’Etoudi, et donc le régime, est pourtant légendaire reconnaissait, au lendemain de ce double scrutin, « [Qu’] entre la razzia du RDPC, la défaite du SDF et l’influence du MRC qui s’est traduite par un fort taux d’abstention, elles [les élections] confirment les changements observés lors de la dernière présidentielle. »( https://www.jeuneafrique.com/894867/politique/au-cameroun-les-premieres-lecons-dun-scrutin-boude-par-les-citoyens/).
L’Union Africaine quant-à-elle, qui a toujours ménagé le régime Camerounais malgré ses frasques, a produit un rapport qui tendait plutôt à conforter le taux de 87% d’abstention rendu public par le président national du MRC, Maurice KAMTO. En effet, dans son rapport l’UA écrivait au terme de sa mission d’observation que, ” La mission a constaté une faible affluence. Aucun engouement particulier n’a été noté dans les localités couvertes”( p.23, African Union
https://au.int › documents › 4…PDF
mission d’observation electorale de l’union africaine pour les élections municipales et législatives du 09 février 2020 en république du Cameroun)
Autrement dit, les partis politiques d’opposition qui font du chantage à l’APC comme l’UDC, le PCRN, etc….et qui brocardent le MRC, en se targuant d’être présents dans les institutions, sont les vrais perdants de ce double scrutin du 9 février 2020.
En effet, près de 80% du corps électoral Camerounais avait suivi l’appel au boycott lancé par le MRC. Même si l’on considère les chiffres bidouillés du régime et officialisés par ELECAM et le Conseil Constitutionnel, où siègent les pontes non affranchis du RDPC, qui étaient de 43,79%, on est obligé de rappeler le message qu’ils envoient: 56,21% du corps électoral avait favorablement répondu à l’appel au boycott lancé par Maurice KAMTO. Face à ces chiffres implacables, comment de vrais opposants peuvent-ils contester à Maurice KAMTO son leadership politique dans le pays, et, qui plus est, devant des leaders de l’opposition dont la somme des élus au parlement reste plus qu’insignifiant ? La somme des électeurs qui ont votés pour l’ensemble de leurs partis politiques réunis n’atteint pas le poids des électeurs du candidats du MRC au scrutin présidentiel du 07 octobre 2018.
Madame la Présidente Tomaino NDAM NJOYA et les autres Opposants de l’opposition qui, avec la finesse d’un éléphant agité dans un magasin de porcelaine, crient à l’étouffée, “tout sauf KAMTO” n’arnaqueront plus jamais le peuple camerounais. Ce peuple est aujourd’hui plus mature politiquement que les officines de Yaoundé ne le pensent. Avec tous les éléments politiques objectifs disponibles, la présence au parlement ou dans les institutions des Opposants de l’opposition ne peut pas faire oublier que Maurice KAMTO est l’unique adversaire crédible du régime. Par conséquent, il n’y avait, il n’y a et il n’y aura aucune opportunité politique d’organiser les primaires de l’opposition car les résultats d’un tel exercice sont déjà connus par avance de tous.
La vérité est qu’historiquement, l’UDC n’a JAMAIS soutenu un autre candidat à aucune élection présidentielle, préférant à chaque fois présenter son propre candidat (1992, 2004, 2011, 2018) et n’a jamais dépassé le score de 3%. Avec un tel score, au regard de la loi électorale, pour être elle même candidate à la prochaine présidentielle, madame Tomaïno Ndam Njoya devra être prête à miser à perte, trente millions de francs CFA de caution. En effet, faut-il le rappeler aux régiments des Opposants de l’opposition, avec un résultat de moins de 5% au scrutin présidentiel, le candidat malheureux perd d’office sa caution.
Les citoyens Camerounais, militants du RDPC, de l’UDC, du PCRN, du SDF, du MDR, du MP etc… savent tous que l’heure n’est plus à la diversion orchestrée par les états majors habitués aux petits arrangements. Ils ont soif du CHANGEMENT. Ils feront la différence entre les leaders politiques qui font commerce de leurs souffrances et ceux qui ont démontré depuis longtemps déjà qu’ils sont prêts à payer le prix fort pour les libérer le peuple.
L’APC avance et avancera malgré les lamentations. Rien ne l’arrêtera.
Narcisse Evina Ndo’o