Je viens de prendre connaissance des propos débiles et grossièrement affabulateurs du professeur Eric Mathias OWONA NGUINI, au sujet de la diffusion publique de la vidéo de torture de l’artiste LONGUE LONGUE.La torture reste et demeure un crime contre l’ humanité. Rien ne saurait la justifier.
Elle doit être dénoncée fermement par tous, et totalement extirpé de notre pays. C’est de l’animalité.
MISE AU POINT RELATIVEMENT AU GROSSIER RÉCIT MENSONGER DU PROFESSEUR ERIC MATHIAS OWONA NGUINI, À LA SUITE DE LA DIFFUSION DE LA VIDÉO DE TORTURE DE L’ARTISTE LONGUE LONGUE.
Je viens de prendre connaissance des propos débiles et grossièrement affabulateurs du professeur Eric Mathias OWONA NGUINI, au sujet de la diffusion publique de la vidéo de torture de l’artiste LONGUE LONGUE. Monsieur OWONA NGUINI, dans une démarche visant à relativiser les actes horribles de torture commis sur notre compatriote dans les locaux d’ un établissement militaire, justifie et déclare que Monsieur LONGUE LONGUE, a été interpellé et torturé en 2019,parce qu’ il était impliqué dans une affaire de transport des fonds au profit des irredentistes ambazoniens.
Je voudrais ici , en ma qualité d’avocat, au moment des faits, de Monsieur LONGKANA AYO Simon de son nom d’artiste, LONGUE LONGUE, y apporter, un cinglant démenti.
Sous d’autres cieux, Monsieur OWONA NGUINI serait pénalement poursuivi pour apologie de crime.
Voici les faits :
En 2019, juste après avoir diffusé une vidéo devenue virale dans les réseaux sociaux, dans laquelle, LONGUE LONGUE déclarait que le président de la République, candidat à l’ élection présidentielle d’ octobre 2018, n’avait pas gagné les élections, il fut interpellé par les éléments de la sécurité militaire ( Semil) de Douala,non détenteur d’ aucun mandat judiciaire, et foncièrement hors de leur compétence.
Au cours de sa séquestration dans ces locaux, il fut passé à un interrogatoire sous torture comme vous avez pu le constater sur la video qui circule.
À sa sortie LONGUE LONGUE que j’ai connu à ses débuts à Écho de Bonanjo à Douala, en face de mon cabinet de stage, fin des années 90, m’a appelé pour que je prenne sa défense.
D’ailleurs, j’ aurais pu être son producteur de la chanson panafricaniste Ayo Africa que j’écoutais la maquette en boucle dans ma voiture. C’est aussi à cette époque que je le voyais chanter avec la jeune Charlotte Dipanda.
Il m’a fait part des traitements inhumains, humiliants et dégradants qu’ il avait subis dans les locaux de la Semil à Douala.
Son récit était effroyable.
Il urinait du sang. Ses pieds étaient enflés et suintait.
J’ai immédiatement joint le colonel BAMKUI, chef de la sécurité militaire au ministère de la défense, qui est un ainé que j’avais connu à Douala lorsqu’ y officiait à légion de gendarmerie du littoral. Nous discutions souvent les midis dans un restaurant appelé café des arts, situé à l’ ancien Palais du Prince Bell. Nous parlions surtout de géopolitique, en compagnie de feu mon parrain Ngalle- Miano,les bâtonniers Charles Tchougang et Jackson Ngnie Kamga, l’aîné Hervé Emmanuel Nkom…
C’est un officier, il faut reconnaître très ouvert et cultivé.
Je lui ai posé la question de savoir, si c’est lui qui laisse maltraiter les citoyens dans ses services, lui par ailleurs fils de pasteur, et s’ il était au courant de ce qui est arrivé à LONGUE LONGUE au Semil à Douala?
Il m’a repondu que c’était un zèle des éléments de cette unité. Mais qu’ il allait sanctionner.
Puis je lui ai demandé d’ ordonner au moins que le passeport contenant le visa canadien de Longue Longue lui soit remis, pour lui permettre de se déplacer et vivre de son métier. Il m’a dit que ça viendra.
Car il pensait que les déclarations que Longue Longue faites sur la victoire du Président du MRC , le professeur Maurice KAMTO, à l’élection présidentielle 2018, étaient tout simplement en prévision du concert qu’ il allait faire au Canada.
Je lui ai dit que LONGUE LONGUE avait battu campagne pour le professeur Maurice KAMTO, après le désistement de son candidat le bâtonnier Akere MUNA qu’ il soutenait. Comme tous les soutiens de ce candidat, il sont libres de réclamer sa victoire. C’est une opinion purement politique, qu’ ils sont libres d’avoir.
Et aussi que ,je ne voyais pas d’une part,la compétence du Semil s’agissant d’ une affaire politique; ce service étant uniquement dédié au renseignement en milieu militaire, et d’autre part, ce qui pouvait justifier la rétention de son passeport; la liberté d’aller et venir étant consacrée dans notre constitution.
Je suis donc très surpris que le professeur OWONA NGUINI essaie de justifier cette barbarie par des sornettes, selon lesquelles, LONGUE LONGUE aurait été impliqué dans une affaire de financement des sécessionnistes.
Franchement, face à des accusations d’ une telle gravité, LONGUE LONGUE, serait- il en liberté?
Le Professeur OWONA NGUINI, doit respecter la dignité du statut d’ enseignant.
Un enseignant n’est pas un homme de petite moralité.
C’est un homme vertueux,aux valeurs sociales, admirables, à savoir celles de justice, d’ honnêteté, de vérité.
La convoitise effrénée des strapontins dans l’administration ne doit pas amener nos universitaires à y déroger, auquel cas c’est la mort des intellectiels.
Un universitaire, ne cherche pas des nominations. Il à plus grand à faire : construit les hommes.
Son père feu le professeur Joseph OWONA, n’aurait jamais fait ce qu’il vient de faire, malgré son soutien au régime.
Pour avoir souvent discuté avec lui, il a gardé jusqu’à la fin, son sens critique d’ universitaire.
Professeur Mathias ERIC OWONA NGUINI, Vous portez le nom d’ une des plus grandes sommités intellectuelles du Cameroun.
Ne le rabaissez pas ! Ne le plongez pas dans la boue!
En conclusion, les propos du professeur OWONA NGUINI, pour justifier la bestialité des éléments du Semil de Douala, sur l’artiste Longue Longue , sont faux et intolérables.
Le contexte de leur sortie n’a aucune importance, même des années plus tard.
La torture reste et demeure un crime contre l’ humanité. Rien ne saurait la justifier.
Elle doit être dénoncée fermement par tous, et totalement extirpé de notre pays. C’est de l’animalité.
Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des Reconciliateurs
Candidat déclaré à l’élection présidentielle,