Grace Mugabe, Simone Gbagbo, Leïla Trabelsi… Ces femmes jugées fatales à la carrière politique de leur mari

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Dès les premières heures de la prise de pouvoir par l’armée, le 14 novembre, les plus folles rumeurs ont circulé sur Grace Mugabe. Était-elle en fuite ou détenue par les militaires ? Tout le monde cherchait celle dont l’irrésistible ascension a précipité la chute de son vieux mari. Ses indécentes virées shopping, sac de luxe au bras, auraient pu faire tomber la femme la plus honnie du pays.
C’est finalement son goût immodéré du pouvoir qui a causé la révolte de la vieille garde de la guerre de libération, inquiète de voir ses privilèges confisqués par l’ancienne secrétaire devenue première dame. Comme « Gucci Grace », nombreuses sont les femmes considérées, à tort ou à raison, comme ayant été fatales à la carrière politique de leur président de mari.

Rôle et influence

Dépeintes en Lady Macbeth, machiavéliques et toutes-puissantes. En Tunisie, la « présidente » a longtemps été Wassila Ben Ammar, la deuxième épouse de Habib Bourguiba. Très influente au palais de Carthage, elle faisait et défaisait les carrières ministérielles. On lui prête la décision d’augmenter le prix du pain, source d’émeutes en 1983.

La femme de son successeur sera encore moins aimée des Tunisiens : Leïla Trabelsi espérait prendre la relève de Zine el-Abidine Ben Ali. Elle finira par incarner les dérives du régime. Contrainte à l’exil avec son mari par le soulèvement populaire de 2011, elle laisse derrière elle des centaines de liasses de billets et de chaussures.

La Rwandaise Agathe Habyarimana est soupçonnée d’avoir été l’un des piliers des ultras du pouvoir hutu
L’Égyptienne Suzanne Moubarak a, elle, tenté d’installer son fils pour accomplir son rêve dynastique. Depuis la chute de Hosni Moubarak, on lui attribuait des envies de complot. Plus discrète, mais bien plus gravement mise en cause, la Rwandaise Agathe Habyarimana est soupçonnée d’avoir été l’un des piliers des ultras du pouvoir hutu. Elle est accusée d’avoir été l’une des planificatrices du génocide de 1994, ce qu’elle nie.

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Enfin, en Côte d’Ivoire, beaucoup ont vu la main de Simone Gbagbo derrière le refus de son mari, Laurent, de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de 2010. L’ex-première dame est soupçonnée d’avoir été à la tête d’escadrons de la mort. Condamnée à vingt ans de prison, elle n’a rien perdu de ses ambitions. Ses proches assurent qu’elle pourrait se relancer en politique si elle était un jour libérée.

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