L’exclusion du prof Alain Patrice Nganang de la Communauté nationale est certainement la plus grande hérésie des 37 ans de règne du Président BIYA en matière de citoyenneté…
L’exclusion du prof Alain Patrice Nganang de la Communauté nationale est certainement la plus grande hérésie des 37 ans de règne du Président BIYA en matière de citoyenneté…
L’exclusion du prof. Alain Patrice Nganang de la communauté nationale est certainement une utopie et l’histoire retiendra que le Cameroun est certainement le premier pays africain à expulser un de ses ressortissants en lui déniant l’appartenance à la communauté nationale et à la communauté républicaine car les deux ne s’épousent pas.
l’identité républicaine définit les Camerounais par l’inclusion. Elle est fondée sur la communauté de valeurs : le triptyque “Paix – Travail – Patrie”, la tri-confessionnalité laïcisée au Cameroun, la Constitution de notre pays qui inclut la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Monsieur Nganang a donc été exclu de tout ceci et les générations futures retiendront que ce fut sous le règne du Président Biya! Personne d’autre n’a fait pire!
On ne peut déchoir personne de sa nationalité sous le coup de l’émotion. L’acte posé, qui n’est ni juridique ni constitutionnel puisque posé dans un espace de privation de liberté qu’est la prison est une profonde erreur d’analyse sur ce qu’est la République, une ignorance des valeurs qui unissent les citoyens.
Une profonde erreur d’analyse sur ce qu’est la République. En cela Monsieur Alain Patrice Nganang demeure bel et bien camerounais jusqu’à ce qu’un acte soit du président de la République soit du président de la Cour Suprême publié au journal officiel du Cameroun vienne nous le dire.
L’expulsion de Alain Patrice Nganang du pays dans lequel est enterré son cordon ombilical au creu du rhizome d’un bananier comme le veut la tradition divise et blesse. C’est une atteinte à un principe républicain, une atteinte à l’éthique anthropologique qui nous fonde et pour laquelle les pères de l’indépendance se sont battus. Personnellement je refuse de sacrifier les valeurs qui fondent ce que je suis, ce qu’ont été mes parents, je refuse de me laisser aller à l’émotion en déniant à monsieur Alain Patrice Nganang ce qu’il est est c’est à dire un camerounais fondamental. Dat veniam corvis, vexat censura columbas…La censure pardonne aux corbeaux et poursuit les colombes.
Prof. Vincent-Sosthène FOUDA