Habitué à vendre des publi reportages la veille des présidentielles : François Soudan accuse Mbella Mbella de lui avoir refusé le visa pour le Cameroun

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Le journaliste français rapporte que l’ancien ambassadeur du Cameroun en France invoquait des « consignes spéciales » pour ne pas lui délivrer le précieux sésame.

Dans son éditorial intitulé « out of Cameroon » et publié dans le numéro de Jeune Afrique Afrique N° 2983 en kiosque ces jours-ci, François Soudan raconte l’histoire de ses voyages manqués au Cameroun. « En lisant l’analyse signée Georges Dougueli, du remaniement gouvernemental du 2 mars et de ce en quoi il augure de la très probable candidature du chef de l’Etat à un septième mandat en octobre prochain, l’auteur de ces lignes s’est rendu compte qu’il n’avait plus remis les pieds au Cameroun depuis… sept ans », écrit le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire panafricain. Il explique que c’est fatigué d’entendre l’ambassadeur du Cameroun en France qu’il ne nomme pas ( Lejeune Mbella Mbella était en poste de 2006 à 2015) lui dire qu’il avait été instruit de « consignes spéciales » -que le journaliste qualifie de « mystérieuses »- qu’il a renoncé à demander un visa pour le Cameroun.

François Soudan indique qu’il lui fallait produire l’autorisation écrite du secrétaire général de la présidence de la République pour obtenir le visa d’entrée au Cameroun. Sauf que l’ambassadeur va refuser le moment venu de prendre en compte le « sésame » que l’ancien camarade du ministre Jacques Fame Ndongo à l’Ecole de journalisme de Lille finit par se procurer. Le motif ? Il n’avait pas la garantie de son authenticité. Et pour avoir cette garantie, le diplomate camerounais exige que le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun lui-même l’appelle pour confirmation. Mais il va estimer que c’est inutile parce que craignant d’avoir en fin de compte au bout du fil un « imitateur ».

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Sur ce, raconte toujours François Soudan il va réclamer une autorisation écrite authentifiée par le chef de l’Etat et lui demander de voir le cabinet civil. Suffisant pour décourager le journaliste de Jeune Afrique. « Il me fallut encore un peu de temps pour comprendre que « les consignes spéciales » étaient une manière jésuitique et finalement très camerounaise de tourner en rond pour, en définitive, me faire renoncer à ma demande de visa ». Mais François Soudan dit qu’il ne s’y est que « provisoirement résolu » car, conclut-il, « après tout, chaque année, des centaines de citoyens camerounais voient, eux aussi, leur requête refusée par les consulats de France de Douala et de Yaoundé sans plus d’explications. Pourquoi un journaliste français exigerait-il un traitement de faveur ? » François Soudan fut pendant un bon moment un habitué du Cameroun et des couloirs de la présidence de la République entre autres.

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