PAUL BIYA A LAISSÉ NGOH NGOH ET MAGLOIRE FOUDA ORGANISER LA CASSE DU SIÈCLE AU CAMEROUN AUTOUR DE LA CAN 2019.
COMMENT PAUL BIYA A LAISSÉ FERDINAND NGOH NGOH ET SERAPHIN MAGLOIRE FOUDA ORGANISER LA CASSE DU SIÈCLE AU CAMEROUN AUTOUR DE LA CAN 2019.
C’est le plus gros scandale de toute l’histoire du Cameroun depuis les indépendances. Pour faire simple on ne parle pas ici de pertes en terme de dizaines de milliards fcfa mais plus de milles milliards. C’est à dire les 1/3 du budget du Cameroun. 1000 milliards permet de construire une nouvelle ville pour ceux qui veulent imaginer ce dont il est question.
Mais pour comprendre les racines du scandale, il faut remonter quelques années en arrière. Plus précisément au moment de l’attribution. Depuis 2013, le Cameroun était en compétition avec d’autres pays à l’instar de la Côte d’Ivoire pour la CAN 2019. Les ivoiriens ont un dossier en béton.
En plus de cela, Ouattara veut utiliser le football pour réconcilier la nation ivoirienne après 10 ans de guerre civile. Le dossier du Cameroun est également étoffé avec les promesses de construction des stades. D’ailleurs il y a sur la table le projet national de développement des infrastructures sportives qui vise justement à étoffer les capacités du Cameroun. Mais Issa Hayatou est encore à la tête de la CAF. Son dernier cadeau au Cameroun avant son départ est donc de manœuvrer pour donner la CAN au Cameroun.
Après une bataille acharnée et à l’issue d’un vote, la CAF attribue la coupe d’Afrique au Cameroun le 19 septembre 2014 lors de sa réunion à Addis Abbeba en Éthiopie. A cette date, Ferdinand NGOH NGOH est secrétaire général de la présidence de la République, Séraphin Magloire Gouda Consriller économique et Louis Paul Motaze, secrétaire général des services du premier ministre.
De retour au Cameroun, sur instruction de Paul Biya, dès janvier des commissions et consultations sont organisées à la primature pour préparer les chantiers. Les appels d’offres sont lancés, les auditions, les commissions. Le président l’instruit d’acheminer son rapport en septembre. Le 5 septembre 2015, Louis Paul Motaze transmet tout le dossier à la présidence. Puis plus rien. Aucun feed-back. Tout est désormais entre les mains de Ferdinand NGOH NGOH et Séraphin Magloire Magloire Fouda.
Le 2 octobre 2015, Louis Paul Motaze quitte le secrétariat général des services du premier ministère pour le ministère de l’économie et la planification. Il n’a plus la main mise sur le dossier. Désormais c’est Seraphin Magloire Fouda le nouveau secrétaire général des services du premier ministre. Il connaît bien le dossier car c’est à lui et à Ayem Auger que les dossiers de la CAN sont cotés lorsqu’il était au Palais présidentiel et est en plus un ami de Ferdinand NGOH NGOH. L’axe du mal est établi.
On a comme conseiller économique, Ayem Auger – Secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand NGOH NGOH – Seraphin Magloire Fouda au secrétariat général de la primature. En réalité, ayant un président vieux en face d’eux et Ferdinand NGOH NGOH, protégé de Chantal Biya et homme important de la Nanga connexion, rien ne peut arrêter le trio des malfaiteurs dans la réalisation de la casse du siècle.
Première étape et l’étape fondamentale celle qui ouvre la porte au Paradis de nos milliards aura été de remettre à plat tous les dossiers de la commissions Motaze. Mettre de côté les entreprises qui avaient été sélectionnées. Jusqu’en décembre 2016 le gang était encore entrain de négocier, créer de nouvelles poches de dépenses, annuler les précédentes sélections. Les marchés les plus importants sont directement pilotés par la présidence de la République.
C’est ainsi qu’en 2017, lorsque Ahmad Ahmad lance ses premières charges contre le Cameroun rien avait encore bougé car, le gang des trois mousquetaires n’avaient pas encore placé tous ses hommes dans les marchés de la CAN. Alors que les dossiers étaient prêts depuis 2015, en 2017 Paul Biya se retrouve à accorder des marchés de gré à gré de dizaines de milliards à des entreprises qui n’existe parfois que sur du papier.
Pas surprenant que la CAN 2019 nous soit retirée. C’est ce qu’on appelle en criminologie: le crime organisé ou organised crime.
BORIS BERTOLT