IL N’Y A PAS DE LYNCHAGE CONTRE HENRIETTE EKWE MAIS SIMPLEMENT UN RAPPEL A L’ORDRE.
(…)Tout le monde est faillible. Tout le monde peut se tromper. Mais ne nous demandez pas de ne pas la remettre à l’ordre sous le prétexte qu’elle est une combattante.
C’est justement par ce que Henriette Ekwe est une combattante sur laquelle nous comptons et que nous accordons du respect que nous ne saurions tolérer aucune de ses sorties qui puisse entraver la lutte ou décrédibiliser nos soldats…
Dans ce pays dont la haine, la trahison et l’incohérence structure l’histoire politique, tout se passe comme si depuis l’arrestation de Maurice Kamto, Penda Ekoka, Albert Ndzongang et 200 autres militants de l’opposition comme s’il y avait un consensus de ceux qui affirment lutter pour la démocratie d’affaiblir Maurice Kamto. Qui de mémoire est le seul opposant envoyé en prison par Paul Biya depuis 1992…
A l’exception de quelques-uns parmi lesquels Akere Muna, Kah Walla, soit les autres appellent timidement à la libération des prisonniers politiques, un peu comme le maquillage qu’une jeune fille essaie de mettre quand elle part au marché, ou d’autres appellent à des procès équitables comme si dans une dictature il existait des procès politiques équitables.
Même si vous avez des reproches de stratégie à formuler à l’encontre de Maurice Kamto taisez-vous pour l’instant.
Dénoncez les arrestations injustes, illégales et arbitraires. Portez le message à l’échelle nationale et internationale. Quand il sera libre vous pourriez soit le dire en public soit le dire en privé. C’est ce qu’on appelle avoir de l’élégance, de la dignité et du respect.
Dans une armée, les soldats capturés par l’ennemi sont toujours considérés comme des héros. Car ils sacrifient leurs vies pour notre liberté. Vous pouvez ne pas les aimer mais ayons l’honnêteté de reconnaître que Maurice Kamto et les 200 personnes aux arrêts se sacrifient pour nous.
Ils veulent au prix de leur vie réussir où d’autres ont échoué. Et pour cela, ils méritent respect et amour si un tant soit peu on estime encore se battre pour la justice, la liberté et la démocratie au Cameroun.
BORIS BERTOLT