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Cameroun l’impossible justice: Les avocats Richard Tamfu et Armel Tchuemegne écroués à la prison de New Bell – Icicemac

Cameroun l’impossible justice: Les avocats Richard Tamfu et Armel Tchuemegne écroués à la prison de New Bell

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Me Richard Tamfu est très connu au Cameroun pour son engagement en faveur des droits humains, notamment dans la crise anglophone.
défendant des dizaines de victimes, y compris les familles dans l’affaire de Ngarbuh. Membre indéfectible de Stand Up For Cameroon, il a fait partie de l’équipe de défense de nos 4 membres arrêtés le 18 septembre 2020 qui sont toujours à la prison de New Bell.


Les avocats camerounais Armel Tchuemegne et Richard Tamfu, qui est aussi un membre connu de l’opposition au président Biya, ont été arrêtés le 18 novembre et conduits le 20 à la prison de New Bell à Douala. Tous deux sont accusés d’”outrage à magistrat” et “destruction de biens publics”, à la suite d’échauffourées, le 10 novembre, dans un tribunal de Douala où les policiers étaient intervenus violemment.


Deux avocats camerounais, dont un membre du parti du chef de l’opposition à l’inamovible président Paul Biya, ont été écroués au Cameroun, accusés notamment d’outrage à magistrat, ont annoncé samedi un de leurs confrères et une source policière.

Richard Tamfu et Armel Tchuemegne avaient été arrêtés mercredi 18 novembre à Douala et ont passé deux jours en garde à vue avant d’être “conduits vendredi soir à la prison de New-Bell”, a déclaré à l’AFP Me Christian Bissou, responsable des questions relatives aux droits humains au conseil de l’ordre des avocats.


“Ils sont sous mandat de dépôt à New-Bell” à Douala, a confirmé à l’Agence France Presse un haut responsable de la police, qui a requis l’anonymat.
Les membres du parti MRC, cibles régulières d’arrestations
Me Tamfu est un membre actif du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), l’un des principaux partis de l’opposition. Les cadres et militants du MRC sont régulièrement la cible d’arrestations et de procès depuis que leur leader, Maurice Kamto, arrivé en deuxième position, conteste la réélection de M. Biya en 2018.

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M. Kamto lui-même, et des dizaines de membres du MRC, avaient passé neuf mois en prison sans être jugés en 2019 après avoir manifesté pacifiquement contre la réélection de M. Biya, 87 ans dont 38 à diriger le Cameroun d’une main de fer. Ils avaient été remis en liberté après d’intenses pressions internationales.

Mais M. Kamto est aujourd’hui retenu à son domicile de Yaoundé encerclé par la police depuis deux mois, sans que la justice lui ait notifié quoi que ce soit, après avoir appelé à des “manifestations pacifiques” pour le départ du chef de l’Etat. Plusieurs cadres et militants du MRC sont également emprisonnés depuis.


Intervention musclée de la police contre des avocats
Me Tamfu et Tchuemegne avaient été interpellés mercredi “sans mandat”, selon un collectif d’avocats qui réclame leur libération immédiate.
Selon Me Bissou, les chefs d’inculpation sont notamment “outrage à magistrat” et “destruction de biens publics”, à la suite d’échauffourées, le 10 novembre, dans un tribunal de Douala où les policiers étaient intervenus violemment pour déloger des avocats manifestant pour la libération de deux des leurs. Plusieurs avocats avaient été blessés au cours de cette intervention musclée de la police.

Le Cameroun est le théâtre d’une contestation du pouvoir de M. Biya inédite en 38 ans, de violences djihadistes et d’une guerre sanglante depuis quatre ans entre des rebelles séparatistes et les forces de sécurité dans deux régions de l’ouest, peuplées majoritairement par la minorité anglophone camerounaise.

Source: Facebook

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