L’opposition tchadienne demande que la lumière soit faite sur les circonstances de la mort d’Idriss Deby Itno.
Politique-31 partis politiques de l’opposition ont rendu public ce jeudi 22 avril 2021 une tribune par rapport à la situation qui prévaut dans le pays. C’est dans la grande salle de la radio Oxygène de N’Djamena.
Le 20 avril 2021, l’armée a annoncé la mort du chef de l’État, Idriss Déby Itno, tout de suite de ses blessures reçues au combat. Un Conseil militaire de transition (CMT) a été mis en place juste après pour diriger avec, à sa tête le fils du chef de l’État défunt, Mahamat Idriss Déby. La France a dit prendre acte de la constitution du CMT.
Ce que ne comprennent pas les partis politiques de l’opposition qui ont publié cette tribune. : « Nous demandons à la France de clarifier sa position, car elle ne doit pas soutenir le prolongement de la dictature en soutenant le conseil militaire de transition (CMT), mais elle doit être du côté du peuple tchadien opprimé », déclare Djekombé François, un des chefs de ces partis.
Ces leaders politiques émettent également des doutes sur les circonstances de la mort du président Déby. Ils se sont posé plusieurs questions qui sont entre autres : « les combats ses sont déroulé où exactement ? » « Quel jour ? » « À quelle heure ? » « Comment le président a été atteint par des balles ? » « Était-il mort sur place ou après son évacuation sur la capitale ? ». Pour eux, ces questions que se pose le peuple tchadien depuis la disparition du Maréchal restent sans réponse. Par cette même occasion, cette partie de l’opposition interpelle le président français, Macron à clarifier la position donc de la France par rapport à cette situation du Tchad.
Par ailleurs, les partis de l’opposition résument leurs positions en ces points :
• Ils considèrent le Conseil militaire de transition (CMT), comme une junte militaire dont ils exigent la dissolution pure et simple et le transfert du pouvoir aux civils ;
• Ils exigent que la France, si elle doit s’ingérer dans les affaires intérieures du Tchad, pour l’aider comme pays ami, que ce soit pour l’appuyer à maintenir la paix, la stabilité, mais aussi le développement sous toutes ses formes et non en prenant acte de la mise du CMT qu’ils considèrent comme une manière de cautionner et soutenir le prolongement de la dictature au Tchad ;
• Pendant la transition, une nouvelle constitution doit être élaborée et promulguée, en ayant comme repère la constitution du 31 mars 1996, qui a fait l’unanimité entre les acteurs politique et a limité le nombre de mandats présidentiels à deux (2).
• Ils souhaitent que la période de transition soit la plus courte possible, douze mois, à l’issue de laquelle des élections générales, présidentielle, législatives et communales doivent être organisées.
• Enfin, ils demandent l’ouverture d’une enquête indépendante sur les conditions dans lesquelles le président, Idriss Deby Itno, a trouvé la mort.
Source: Le tchadanthropus-tribune