Où est Paul ?

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Que personne ne se trompe, un tonnerre de joie va éclater dans tous les recoins de la Mbéatonie lorsque sonnera officiellement le glas de Paul Biya. Après quatre décennies de gouvernance exécrable, les Mbéatoniens ne comptent plus que sur dame nature pour les débarrasser de “la plus grosse erreur d’Ahmadou Ahidjo.

 Dans cette ambiance de fin de règne et en l’absence d’un mécanisme pertinent sur la vacance de l’unique pouvoir en Mbéatonie, les moindres signaux sont épiés, décryptés et véhiculés via les réseaux sociaux créant une appréhension sur l’après-Biya.

La gouvernance du moribond demiurge Biya a consisté à jouer des antagonismes découlant de la fragmentation sociologique du pays, des animosités créés, entretenues et autres clivages.

Ainsi se sont mis en place des groupes dont l’objectif est de remplacer Paul Biya fatalement en fin de vie.

Instruits de ce que “le poisson distrait s’est fait abandonner sur le rivage par la marée descendante”, ces groupes à présent “entranchés” attendent l’assaut final.

 C’est cette situation que décrit le cracheur de feu Dieudonné Essomba lorsqu’il affirme “Les tensions sont si importantes. Les ambitions collectives, tribales, communautaires, politiques sont telles que le choix d’un Président après Biya va se faire à la machette”.

Ces derniers jours, alors que camps, clans et réseaux fourbissent leurs armes pour s’arroger le pouvoir, des trouble-bataille ont jeté dans l’arène un fumigène dénommé Mouvement citoyen des Franckistes pour la paix et l’unité du Cameroun. Quel est l’effet escompté ?

Il est surprenant qu’un mouvement comme celui des Franckistes dont les promoteurs sont déclarés et connus ait pignon sur rue s’il n’était commandité par des tireurs de ficelle installés dans les hautes sphères de la présidence. Qu’une telle idée ait pu germer et quels qu’en soient les objectifs témoigne du degré de mépris auquel est parvenu ses promoteurs. Il est plus qu’évident que le bal des “laveurs” de veuve et les conciliabules des “ arrêteurs” de successeurs a commencer.

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Si ce n’était le cas où est passé Paul Atanga Nji et ses Sous-préfets si prompts à sévir pour “trouble à l’ordre public” ? Qui ne se souvient de de la violence qui s’est abattue sur le Professeur Kamto et ses partisans lorsqu’il a déclaré “Nous n’accepterons pas la succession de gré à gré dans notre pays” ? Qu’attend -il pour envoyer ces déstabilisateurs au “ village de si je savais ” ?

En vérité Paul a laissé faire, aux Mbéatoniens de veiller à leurs lendemains !

David Manga Essala 

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