ÉLECTIONS À LA PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION CAMEROUNAISE DE FOOTBALL : POURQUOI N’EN FAIT-ON QU’UN DÉBAT POUR OU CONTRE SAMUEL ETO’O ?

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Je suis ahuri par les questions qui préoccupent tous ceux qui, jusque-là, émettent des avis sur la prochaine élection à la présidence de la FECAFOOT, la Fédération Camerounaise de Football.

Pour quelle bonne raison les uns et les autres — qui, d’ailleurs, ne sont pas nécessairement électeurs — se croient-ils obligés de ne s’exprimer que pour se prononcer contre ou en faveur de l’élection de Monsieur Samuel ETO’O, qui n’en est pourtant que l’un des nombreux — prestigieux sans doute — candidats à ce poste ?

  1. En tout cas, dans l’opinion publique, il y a ceux qui sont ainsi pour son élection — devons-nous en convenir — par simple acclamation ou, même, sans passer par la case “élections”.

Ceux-là vont vous chanter tous les louanges du Grand Footballeur qu’il aura été, ce qui le qualifierait donc d’office et mieux que ses concurrents, pour prendre les reines de la FECAFOOT et à en assumer, “avec bonheur”, les fonctions.

Ceux-là font comme si cela allait de soi et comme s’il ne s’agissait, pour Monsieur ETO’O, que de continuer à réaliser des prouesses avec le ballon rond, vérité d’un tout autre genre qu’ils seraient tout de même peu nombreux à lui contester.

  1. En face, il y a tous ceux qui, nombreux aussi, ne veulent même pas entendre dire que Monsieur ETO’O est candidat et ils lui opposent toutes sortes de griefs.

Il ne me plairait, pour rien au monde, de m’y attarder ici : que ce soit le défaut en nationalité, le mauvais capitanat, l’esprit frondeur ou autres…

Car, si on devait parler de la seule nationalité, par exemple, il y a bien des dirigeants de notre pays, nous affirme-t-on souvent, qui auraient dû être disqualifiés pour ces hauts postes de responsabilité.

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Alors, pourquoi opposerait-on ce genre d’ineptie à Monsieur Samuel ETO’O ?

D’ailleurs, pourquoi ne lui a-t-on pas opposé toutes ces dernières années, quand — avec d’autres au même statut — ils défendaient, tous et de leur mieux, les couleurs du Cameroun ?

  1. En tout cas, pour ma part, c’est enfourcher le mauvais cheval que de faire de l’élection à la tête de la FECAFOOT, un Référendum pour ou contre Monsieur ETO’O.

En réalité, ce à quoi il faudrait soumettre tout candidat désireux de prendre les rênes de notre football est, à mon sens, au moins quintuple.

Cela s’appelle : (1) cahier de charges ou termes de références ; (2) profil du candidat idéal ; (3) qualités personnelles du candidat ; (4) valeurs patriotiques, de service et d’intérêt général demontrées ; et (5) programme d’action du candidat répondant aux quatre premiers points.

Premièrement, il faut donc un cahier de charges, clair et précis, quant à ce qui est attendu du Président de la FECAFOOT à élire et de son équipe.

Cela se déclinerait en termes (1) de projet d’organisation de notre football, (2) de la plannification de ses actions à tous les niveaux et (3) des horizons à viser ou des résultats mesurables à atteindre à court, moyen et long termes.

Deuxièmement, il y a aussi le profil du candidat idéal détaillant (1) ses compétences liées à la gestion de projets et (2) son niveau de culture, en termes de sa connaissance du monde du football et de son histoire, à la fois au plan national et au niveau international.

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Troisièmement, il y a également les qualités personnelles du candidat, en termes de savoir être et de savoir vivre, y compris dans le sens des valeurs morales et éthiques qu’il ou elle doit être appelé(e) à promouvoir.

Il s’agirait de valeurs allant, par exemple, à contrepied des déviances et de la dépravation des mœurs qui semblent être devenues très contagieuses chez nous — et pas seulement dans le monde du football et du sport en général.

Il s’agirait aussi, entre autres, de mettre fin à toutes sortes de dérives et de “gourmandises”, notamment financières, au mépris du développement du football et de ses infrastructures en terre camerounaise.

J’évoque, là, pas seulement le cas des footballeurs grévistes à la face du monde, mais aussi et surtout de tous ces administratifs que l’on a si souvent accusés d’enrichissement sans cause et/ou d’arnaques de joueurs des équipes nationales et autres candidats frappant à la porte.

L’exemple de Monsieur Kylian MBAPPE qui a été rapporté, à ce dernier égard, lequel s’est, en fin de compte, engagé avec la France serait plus que rageur de ce point de vue, si avéré.

Quatrièmement, il y a toutes ces valeurs patriotiques, de service et de l’intérêt général, justement, dont il faudrait attendre la promotion, non seulement par la prescription, mais aussi par l’exemple dont devrait se prévaloir tout candidat.

Enfin, cinquièmement, il y a le projet de programme du candidat, programme qui devrait répondre à toutes ces préoccupations qu’il ou elle aurait à défendre devant le collège d’électeurs, eux-mêmes sélectionnés sur des bases similaires.

Si non, le reste n’est que folklore et portes ouvertes à de nouvelles déceptions et récriminations !

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Fraternellement.

Source: KEYE NDOGO.

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