Le président Paul Biya a d’ici le 1er octobre pour reprendre le leadership, si non …

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Acculé par le problème dit anglophone, le président Paul Biya semble avoir perdu totalement le contrôle sur le devenir du Cameroun. Selon la constitution en son article Art. 5. – (2) Le Président de la République est le Chef de l’État. Il veille non seulement au respect de la Constitution, mais assure “par son arbitrage, le fonctionnement régulier des Pouvoirs Publics ; mais aussi Il est le garant de l’Indépendance Nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’État du respect des traités et accords internationaux.”
Or la crise dite anglophone montre aujourd’hui un manque de leadership criarde de la part du premier homme Camerounais. Et cette situation d’indolence est due à quoi ?

L’abandon et la méconnaissance totale Par Monsieur le président Paul Biya du pays qu’il dirige : Quel Camerounais peut nous dire quand le président Paul Biya a visité la dernier fois les villes de Bamenda ou de Buea ? Oui dira-t-on il n’a visité aucune autre région du pays. Ce qui n’est pas normal. Il ne peut pas gouverner depuis Yaoundé ou son village natal Mvomeka ou encore son lieu de villégiature préférée qui est la Suisse. Le président Camerounais a plus visité la Suisse qu’il ne s’est rendu à Maroua, à Bafoussam, à Bertoua ou même à Ebolowa, où sa dernière visite remonte au Congrès agros pastoral de début 2011. Sa seule et unique rencontre agricole en 34 ans. Vraiment décevant pour ce jadis producteur d’ananas diriez-vous.

Pourtant, imaginez un seul instant s’il était retourné à Ebolowa il aura vu que le projet des tracteurs n’a pas bougé. S’il avait fait une tournée de l’Extrême Nord ou du Nord, il aurait vu dans quel état sont les écoles de ces régions. Non on ne peut pas accepter que nos enfants fréquentent avec pour salle de Classe un arbre et se déplacent suivant le sens de l’ombre de cet arbre. Non on ne peut pas accepter que nos routes soient dans un état aussi lamentable qu’elles tuent plus que le Sida. La situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Est et la conséquence palpable de cet abandon, du je m’en fous. Pour être plus claire : du vous allez faire quoi ?

Moins têtu, le président doit écouter son peuple. Car, la crise actuelle nous révèle que Monsieur Biya n’écoute pas ou règle les crises au coup de tête. Cette situation de manque de leadership fait perdurer certaines crises donc une intervention rapide de sa part par un discours à la nation calmerait les ardeurs. Le président semble préféré plutôt le pourrissement avant d’intervenir. Cette fois, tout porte à croire que le problème anglophone est allé trop loin et nécessite une intervention rapide. Le 1er Octobre est donné comme une date butoir.
Il est extrêmement urgent qu’il se rende dans la région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest le premier Octobre, date où, suite au référendum des 11 et 12 février 1961, les deux territoires du Cameroun britannique font des choix opposés. Le Cameroun méridional décide son rattachement au Cameroun indépendant à la date du 1er octobre 1961, tandis que le Cameroun septentrional opte pour son intégration à la nouvelle Fédération du Nigéria.
Un discours en anglais prononcé à la Nation depuis Bamenda ou Buea sera bien reçu et pourrait calmer les manifestations et laisser place à une véritable amorce de la négociation de sortie de la crise actuelle qui dure depuis plus d’un an.

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Monsieur le président qu’on ne vous trompe pas. La répression, des mesures de privation de liberté ne sont pas les solutions à cette crise. Il faut le savoir, nul par ailleurs au monde, la force n’a eu raison sur les revendications des minorités linguistiques ou culturelles: un père qui meurt laisse deux ou trois enfants qui reprendront les revendications. Que ce soit les Kurdes, les Catalans, les Indiens de l’Amérique du Nord, la force, parfois des canons, n’a pas eu raison de leur détermination.

Qui plus est, le Cameroun et les autres Etats Membres des Nations Unies en 1992 ont adopté à l’unanimité la Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques.

Nos frères revendiquent des conditions de vie propres à tous les Camerounais.
Monsieur le président Paul Biya, c’est maintenant ou Jamais. Le RDPC est né à Bamenda, Bamenda pourrait être sa tombe.

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