Atanga Nji paie 120 000 000 cfa à 2 marabouts béninois afin qu’ils arrosent le Cameroun de pluie le 22 septembre
Deux marabouts béninois au secours du Cameroun. Cela paraît comme un titre de film. Mais c’est vrai. Encore une autre histoire de marabouts : La gouvernance par le supranaturelle.
Peur dans la ville ou plutôt peur dans un pays. C’est la situation actuelle qui règne au Cameroun où le régime en fin de règne prend tous les moyens pour tuer dans l’œuf la gigantesque marche de la majorité de l’opposition camerounaise annoncée pour 22 septembre soit un échec.
En effet on apprend de source proche d’Atanga Nji, ministre de l’administration territorial, que ce dernier a fait appel à 2 marabouts béninois pour que, par voie supranaturelle, ils arrosent de pluie l’ensemble du territoire camerounais mercredi prochain, 22 septembre 2020. Cette demande mystique vise surtout les régions de l’Ouest, du Littoral et du Centre. Et cela va coûter 120 millions de francs cfa aux contribuables camerounais.
Il s’agit donc d’utiliser tous les moyens, même mystique, pour contrecarrer la marche, qui, plus les jours approchent, connaît des adhésions et non les moindres.
Ces deux Marabouts sont papi Sedohoue Aguadejo et Soulei Abogbe bien connus au Bénin et à l’international, surtout au Gabon où leurs services sont régulièrement sollicités.
D’ailleurs les marabouts béninois sont bien connus pour leurs œuvres mystiques. Comme le rapportait déjà dans une de ses édition notre confrère Jeune Afrique, au Bénin, terre du vaudou, l’exercice du pouvoir est très souvent marqué par un compagnonnage avec les forces occultes. Avant de rencontrer Jésus et de découvrir la Bible, l’ancien président Mathieu Kérékou a eu son marabout durant les années 1990. Au moment de son triomphe électoral en 1991, son successeur, Nicéphore Soglo, a été foudroyé par un çakatu (« mauvais sort »).
Ce que tente d’entreprendre de ministre de l’AT n’est pas nouveau. On se souvient des fameux observateurs de “Transparency Internationale”, de véritables Métèques ramassés dans les rues françaises pour observer des soit disant élections en 2018 au Cameroun. On ne sait jamais ce qui est advenu de l’argent des contribuables camerounais. Le Cameroun en est maintenant accoutumé de vouloir résoudre ses véritables problèmes par des solutions aériennes, complètement alambiquées.
Ce recours aux forces de l’invisible est une pratique courante au sein du gouvernement Camerounais. Qui ne se souvient pas de la mésaventure des marabouts et tradipraticiens camerounais censés apporter succès et bonheur aux lions indomptables pendant la 19e coupe du monde de football en Afrique du Sud. Le ministre Michel Zoah, alors ministre des Sports et de l’Education physique et les responsables de la Fecafoot Njikam Simon et Pascal Owona n’ont jamais rendu compte de l’utilisation des fameux marabouts.
Pratique tellement courante que notre confrère Nadine Bella du journal la Météo déclarait ainsi dans les colonnes de son journal. “Comme les apôtres de Jésus, ils étaient douze dans la délégation camerounaise présente en Afrique du Sud. Leur voyage avait été motivé par le fait qu’ils aient promis une demi-finale au Cameroun. Incapables d’influencer la destinée des Lions indomptables, la mésaventure des marabouts camerounais censés apporter succès et bonheur pendant la 19ème Coupe du monde a commencé au lendemain de la défaite contre le Danemark. Puisque quelques espoirs étaient encore possibles après la défaite contre le Japon, ils n’ont pas été inquiétés. Il était exactement 4h du matin lorsque des administrateurs, délégués par le Minsep, vont surgir dans l’hôtel où logeaient les cerbères. Cette descente musclée avait pour but de renvoyer à Yaoundé certains pensionnaires du Holiday Inn de Umlhanga (dans la banlieue de Durban, ndlr). Ils n’auront eu que le temps de faire leurs bagages avant d’être rapidement conduit à l’aéroport international Shaka Zulu. Les histoires d’amour finissent toujours mal. ”
Comme si cela ne suffisait pas, les autorités camerounaises ont autorisé l’usage de la sorcellerie, pourtant interdite dans le pays, pour lutter contre le groupe armé Boko Haram qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord. Lors d’une rencontre avec le comité de vigilance de sa région, le Gouverneur de l’Extrême-Nord du Cameroun, Midjidyawa Bakari précisait qu’aucune action dans la guerre contre Boko Haram ne devrait être ignorée. Il déclarait en substance : “Le chef de l’Etat a demandé d’intégrer dans la lutte contre Boko Haram, la dimension de la sorcellerie. Nous attendons de chaque village des actions d’éclat dans ce sens. Nous voulons entendre que tel ou tel village a anéanti ou limité les dégâts de la secte terroriste grâce à la sorcellerie” Comme quoi le BIR et l’armée camerounaise devraient créer en leur sein un corps spécialisé dans l’utilisation des gris- gris comme arme défensives et d’attaques. Aujourd’hui, le gouverneur, qui n’a toujours pas précisé les contours des actions de sorcellerie autorisées. En outre, on est toujours sans nouvelle de l’accord cadre des chefs traditionnels et marabouts avec le Gouvernement camerounais pour faire usage de la sorcellerie pour vaincre Boko Haram, interdite au Cameroun.
Le Cameron qui a mal à sa gouvernance à tous niveau croit faire appel au supranaturelle pour résoudre ses problèmes. Doit-on alors équiper les hôpitaux de plateaux techniques de pointes, construire les infrastructures telles les routes, autoroutes, les stades promis et jamais achevés par l’entremise des marabouts ? A quoi nous servent alors toutes ces grandes Écoles Polytechniques, des travaux…
Vivement que le Cameroun se débarrasse de cette génération d’inaptes au progrès. Nous devons délivrer le Cameroun de ces incompétents notoires.