Pr. ALAIN FOGUE, TRÉSORIER DU MRC, « UN GÉNOCIDE BAMILEKÉ SE MET EN PLACE»

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CAMEROUN/ALERTE ROUGE UN GENOCIDE DES BAMILEKES SE MET EN PLACE

En écoutant l’” Éditorial” ci-joint fait sur une radio tenue par un milicien du régime BIYA, M. Barlev BITDJOCKA, le lundi 21 septembre 2020 (P. N°1), soit à la veille des Marches PACIFIQUES du 22 septembre 2020, que le pouvoir tente vainement de présenter comme une insurrection, et considérant qu’aucune autorité de l’État n’a pris aucune mesure contre son auteur, il n’y a plus de doute qu’il existe un projet génocidaire contre les Bamilékés au Cameroun.

Comme l’éditorial à vocation génocidaire de Sismondi Barlev Bidjoka, des échanges entre M. Christian WANGUE, cadre à la Présidence de la République du Cameroun, et la radio-télévision publique, CRTV, que dirige M. Charles NDONGO, dévoilent la stratégie du régime pour la manipulation de l’opinion, la création de la zizanie et la distillation de la haine tribale (P. N2). Ils attestent, s’il en était encore besoin, de ce projet d’épuration ethnique au sein de l’État.

La communauté nationale et internationale ne devra pas prétendre, comme au Rwanda en 1994, qu’elle ignorait que ce projet était en cours. La sortie médiatique de M. BIDJOCKA s’inscrit dans l’ambiance haineuse créée et entretenue par le régime de M. BIYA contre un adversaire politique, Pr Maurice KAMTO, Président du MRC, dont les militants ne sont pas tous de l’ethnie bamiléké, comme essaie de le faire croire la propagande génocidaire. Au demeurant, il n’aura échappé à personne que l’appel aux marches PACIFIQUES du 22 septembre 2020 a été cosigné par son parti, le MRC, et plusieurs autres partis et organisations dirigés par des Camerounais originaires d’autres régions du pays ( Sud, Centre, Littoral, Sud-ouest, etc). C’est dans cette ambiance de haine d’État contre les Bamilékés, à cause de l’engagement politique du Pr Maurice KAMTO, bamiléké de naissance, que l’auteur de “l’éditorial” appelle solennellement les autres Camerounais à traquer les Bamilékés dans les quartiers, à leur barrer la route. Il appelle ouvertement les forces de maintien de l’ordre à ne respecter aucun droit de l’homme, n’hésite pas à mentir sur le fait que les marches pacifiques de la Diaspora camerounaise du 19 septembre ont dégénéré, notamment en Allemagne où, prétend-t-il, Madame KAMTO aurait facilité l’émigration d’une importante communauté Bamiléké en détournant un programme conçu dans le cadre de la coopération camerouno-germanique pour faciliter l’envoi d’étudiants Camerounais en Allemagne. Seule une haine aveugle peut autoriser une telle calomnie, car un tel programme n’a jamais existé au Ministère des Relations extérieures, aussi longtemps que Madame KAMTO y a été en service, car, sauf pour M. BIDJOCKA qui ignore jusqu’à la chronologie de la succession des ministres dans ce ministère, cette dame est à la retraite depuis 2018.

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L’ambiance de guerre créée par le régime qui a jonché le pays de forces cagoulées, munies de divers armes et dont les éléments ont pris le soin d’arracher leurs badges afin de dissimuler leurs identités lors des forfaits annoncés, a été précédée d’un maillage policier rare, fait de rafles et d’intimidations diverses.

Cette ambiance amène désormais les miliciens du régime à se libérer des scrupules sur leur haine contre les Bamilékés.

Dans leur déchaînement de haine contre ce groupe ethnique, simplement parce le Pr Maurice KAMTO a décidé que faire de l’opposition politique ne peut être synonyme de compromission avec le régime contre les intérêts du peuple camerounais, aucun argument n’est de trop pour dissuader les citoyens d’exiger des comptes à leurs dirigeants. Ainsi, des “analystes” expliquent aux Camerounais qu’ils ne doivent pas sortir marcher PACIFIQUEMENT, le mardi 22 septembre 2020, parce que le président KAMTO ne met pas ses enfants en premières lignes à ses côtés. Ces “experts” qui ont vu le Président Maurice KAMTO marcher plusieurs fois et notamment le 26 janvier 2019, se faire arrêter, insulter et torturer par le commissaire divisionnaire Raymond ESSOGO et son élément le commissaire MEFIROU du GMI de Douala ne peuvent pas dire à quelle moment monsieur Paul BIYA a déjà pris part à une manifestation de protestation dans toute sa trajectoire politique.

Lui qui a reçu le pouvoir comme un chrétien recevant la communion. Ils ne peuvent pas non plus dire à quelle occasion les enfants de monsieur Paul BIYA ont déjà pris part à une manifestation, même de soutien à leur père.

Le présent texte est une sorte de testament d’un citoyen qui assiste impuissant à quelque chose de terrible qui menace de s’abattre sur son pays.

Si, jusqu’à présent, certains de ceux qui détiennent le pouvoir pensaient simplement tenir des positions pour échapper à la misère dans laquelle le peuple camerounais est plongé par le régime depuis bientôt 40 ans, l’heure est venue pour chacun, indépendamment de son ethnie – puisque malheureusement c’est désormais l’élément d’identification au Cameroun – de réaliser qu’il est en train de servir le régime qui a suscité un génocide des Bamilékés et rassemblé tous les éléments pour sa réalisation.

Aucun des responsables des forces de sécurité et de défense, aucun membre du gouvernement, aucune autorité administrative, aucune autorité judiciaire, aucun parti politique, aucune organisation de la société civile ou religieuse du Cameroun, même pas le Barreau du Cameroun, dont le silence est particulièrement bruyant en ces moments sombres, ne devra dire qu’il ne savait pas, si pour le plus grand malheur de notre pays, venait à se réaliser le projet génocidaire du régime BIYA contre les Bamilékés.

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Cependant, il est important de souligner avec force que cette haine d’Etat du Bamiléké est une construction pensée par les stratèges du régime pour conserver le pouvoir contre la volonté d’une large majorité de Camerounais de toutes les régions et de toutes les ethnies du pays. Dans cette approche, le mot bamiléké est devenu un terme où sont enfermés ceux des Camerounais, quelle que soit leur région d’origine, qui dénoncent l’incapacité politique du régime BIYA à instaurer la démocratie, l’Etat de droit et un développement partagé dans notre pays. Dans cette construction, le Bulu, le Toupouri, le Sawa, le Kirdi, l’Eton, le Mabea, le Massaï, le Bassa, le Bororo, le Peul, le Yambassa, le Moundang etc. qui partage l’idée de changement est présenté à sa communauté et à la communauté nationale comme un traitre (De qui ? on ignore). C’est ce qui s’est passé sur un plateau de télévision (STV) dernièrement avec une ancienne député Sawa du RDPC, Mme Marlyse DOUALA BELL, qui était confondue après avoir sommé un jeune militant Sawa du MRC, Salomon BEAS, de “quitter le parti des Bamilékés”.
Ces camerounais présentés comme indignes parce qu’ils militent dans un parti politique dirigé par un Bamiléké – alors qu’on s’accommode fort bien du militantisme des Bamilékés dans le RDPC – risquent d’être, eux aussi, happés par la fureur génocidaire en marche.

Puisqu’il est résolu de débarrasser le Cameroun des Bamilékés, comme cela semble déjà être le cas avec les anglophones depuis le déclenchement de la guerre civile dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, afin d’éviter aux futurs bourreaux des Bamilékés de se salir les mains ou de gaspiller de précieuses munitions, je vais leur suggérer une chose : Que le régime BIYA et ses instruments de répression déclarent officiellement que le Bamiléké n’est pas dans son pays au Cameroun et donc qu’il n’est pas citoyen camerounais. Une position aussi claire amènera peut-être cette communauté à émigrer vers d’autres cieux et de laisser le Cameroun aux Camerounais.
Là où elle sera accueillie, en Afrique ou ailleurs, il est certain que ses membres seront mieux préparés, en tant que nomades apatrides, à accepter toutes les misères, les humiliations, et les violences psychologiques, administratives, politiques et physiques, les harcèlements divers qu’ils ne supportent plus de vivre, dans un pays qu’ils croyaient jusqu’ici être le leur.

Sans avoir reçu un quelconque mandat de quiconque, j’observe que les Bamilékés sont fatigués de l’acharnement d’Etat contre eux. Et comme ils ne souhaitent pas la guerre que le régime prépare contre eux, ils pourraient se débrouiller à libérer le Cameroun de leurs salissures dans le délai que M. BIYA voudra bien leur accorder pour quitter SON pays. Si c’est l’unique façon de sauver leurs vies, alors ils n’auront pas d’autre choix.

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Le monde doit savoir que dans quelques heures le régime BIYA va déclencher des violences de masse, et peut-être un génocide bamiléké simplement parce qu’il lui est exigé de:

  • mettre en place un cessez-le-feu pour stopper le bain de sang dans le cadre de la guerre fratricide qu’il a, de façon irresponsable, déclenché dans les Régions anglophones ; libérer les prisonniers politiques et engager un VÉRITABLE DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF au cours duquel on débattrait, de façon républicaine et responsable, de tout, y compris de la forme de l’État ;
  • réformer le système électoral avant toute nouvelle élection, comme le réclament pratiquement tous les acteurs politiques et de la société civile, ELECAM, l’organe électoral national, toute la communauté internationale, afin d’éviter à nouveau le scandaleux spectacle que le Conseil Constitutionnel a infligé en mondovision au monde lors du scrutin présidentiel gagné dans les urnes par le Pr Maurice KAMTO, mais perdu selon les « résultats officiels ».

Ampliations :

  • M. SE M. Ferdinand NGOH NGOH
  • M. Paul BIYA;
  • SG/ONU;
  • UA;
  • UE;
  • USA;
  • France;
  • Grande Bretagne;
  • Allemagne ;
  • Chine;
  • Russie;
  • Canada ;
  • Israël;
  • Suisse;
  • CNDH;
  • Organisations nationales et internationales de défense des Droits de l’Homme.

Copies:

  • MINAT (M. Paul ATANGA NJI);
  • MINJUSTICE (M. Laurent ESSO);
  • MINDEF (M. Joseph BETI ASSOMO);
  • DGSN (M. Martin MBARGA NGUELE);
  • DGRE (Léopold Maxime EKO EKO);
  • SED (Yves Landry ETOGA GALAX);
  • COM/SEMIL (Col. Émile BAMKUI);
  • Chef d’État Major des Armées (René Claude MEKA);
  • DCC/SED (Gen. Daniel ELOKOBI NJOCK);
  • SG/DGSN (M. Dominique BAYA);
  • Proc. Gen./ Cour Suprême (M. Luc NDJODO);
  • Premier Président de la Cour suprême M. MKOBE SONE;
  • Tous les Commandants de Région Interarmée;
  • Tous les Commandants de Région de Gendarmerie;
  • Tous les Commandants de Légion de Gendarmerie;
  • le citoyen Israélien Eran MOAS, Patron du BIR;
  • le Commandant du BIR;
  • Le Commandant de la Brigade du quartier général;
  • Le Commandant du BBR à Douala;
  • Le Commandant du Bataillon des Troupes Aéroportées ;
  • Le Commandant Central du GMI;
  • Le Commandant du GPIC;
  • Tous les commandants territoriaux de l’armée;
  • Tous les Chefs de Postes DGRE;
  • Tous les Chefs de Postes SEMIL;
  • Tous les Chefs d’antenne de renseignement;
  • Tous les Commandants de GMI et GSO;
  • Le Directeur de la justice militaire;
  • Tous les magistrats militaires;
  • Tous les Délégués Régionaux de la DGSN;
  • Com/GSO (M. Éloi Gaëtan PIGUI NGOSSO);
  • Dir/PJ (M. Jacques DILI);
  • Del.Reg.Centre/DGSN (M. Didier NGAH);
  • d’El.Reg.Littoral/DGSN (M. Raymond ESSOGO);
  • Toutes les autorités administratives;
  • Toutes les autorités traditionnelles;
  • Toutes les autorités religieuses;
  • Tous les Commandants des Unités Opérationnelles chargés de réprimer la manifestation PACIFIQUE du 22 septembre 2020;
  • Médias
    – M. Charles NDONGO, Directeur Général de la CRTV.

Profeseur Alain FOGUE.

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