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En février 2008 Sarkozy sauta sur Djaména pour sauver Idris Deby. Est-ce le tour de Macron de sauver Mahamat Idriss Deby ? – Icicemac

En février 2008 Sarkozy sauta sur Djaména pour sauver Idris Deby. Est-ce le tour de Macron de sauver Mahamat Idriss Deby ?

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En 200, le Pr. Jean Takougang publie sur le site www.Icicemac.com l’article “SARKOZY SAUTE SUR LE TCHAD : LA GUERRE CONTRE LES DICTATURES N’AURA PAS LIEU !” En 2021, alors qu’un autre le président français, Emmanuel Macro dit se rendre à N’djamena pour rendre hommage à son ami le maréchal-président Idriss Deby Itno mort récemment, On se demande si Macron ne sautera pas lui aussi sur N’djamena pour venir pour sauver cette fois un autre Idris Deby, en l’occurence Mahamat Idriss Deby ?.

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SARKOZY SAUTE SUR LE TCHAD : LA GUERRE CONTRE LES DICTATURES N’AURA PAS LIEU !

La mathématique esclavagiste néocoloniale et raciste a des équations qui affolent la plupart des scientifiques du monde moderne et que seuls M. Sarkozy et la droite française peuvent résoudre avec autant d’aisance que l’intolérance, la haine et le rejet de l’Autre leur sont congénitales. Afin de faire gracier huit ignobles trafiquants d’enfants pris la main dans le sac et condamnés il y a quelque temps par le dictateur Idris Deby et faire main basse sur les puits de pétrole de Doba, Bernard Kouchner et le petit-fils d’Hongrois qui aujourd’hui se trouve à la tête de la France ont, sans état d’âme, par rebelles interposés, mis en branle un scénario diabolique pour liquider l’opposition et le peuple tchadien. La France de Sarkozy qui saute sur Ndjaména ? La rupture avec la traditionnelle politique africaine et la lutte contre les dictatures rétrogrades tant attendues n’auront pas lieu ! Les Africains doivent rapidement faire le deuil de leurs rêves insensés, prendre une fois pour toutes leur destin en main et cesser d’être dans les couloirs de la diplomatie internationale d’éternels et de pitoyables « mendiants de miracles ». Il est inutile, à ce moment où les Tchadiens pansent leurs blessures et enterrent encore leurs morts, de revenir sur la conception que les présidents français successifs ont toujours eue de la démocratie et de la liberté pour les Africains.

Mais dans ce registre, M. Sarkozy a au moins le mérite d’être clair et de ne jamais s’embarrasser d’inutiles scrupules. Après son élection, il n’a pas laissé aux Africains la moindre occasion de se faire des illusions ni de construire des châteaux en Espagne en s’accrochant à la rupture dont il avait tant parlé pendant sa campagne électorale. En appelant Omar Bongo Odimba dès l’annonce des résultats et en allant se reposer dans le yacht de Bolloré, il nous donnait d’entrée de jeu une idée précise sur ses sources d’inspiration et rappelait qu’il n’avait pas coupé le cordon ombilical qui a toujours relié la France officielle à la Françafrique, cette France des réseaux maffieux tout-puissants et aux dictatures tropicales néocoloniales. Il s’est ainsi de bonne heure réconcilié avec cette France qui a toujours engendré et nourri en Afrique et dans le monde des manipulations de constitutions pour servir les intérêts des individus et des clans ou financé, parrainé et justifié des parodies d’élections pour favoriser l’éclosion des révolutions de palais, des républiques monarchiques et des successions dynastiques. Sans la moindre gêne, Sarkozy, après avoir fait vaciller le pouvoir de Ndjaména, a ensuite volé au secours d’Idris Deby pour sauver un régime tribal et patrimonial conquis par les armes et maintenu par une répression barbare, les manipulations, les intimidations, le sang, le clin d’œil et les interventions multiformes de ces charognards occidentaux qui paissent goulûment sur les cadavres nauséabonds des victimes de leur duplicité et de leur prévarication au sens étymologique du terme, c’est-à-dire l’abandon de la loi divine.

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Ni lui ni Kouchner, ce transfuge assoiffé de pouvoir qui s’est sauvé du bateau socialiste en plein naufrage et à qui on attribue pourtant le très séduisant et insaisissable concept du « devoir d’intervention humanitaire » n’ont eu, à aucun moment, une pensée pour ces paisibles et pacifiques opposants tchadiens qui s’étaient désolidarisés de la rébellion armée et qui ont commis l’impardonnable naïveté de croire au Père Noël en pensant que par le dialogue et les élections on pouvait venir à bout de fantoches chefs de guerre viscéralement putschistes, arrivés par effraction à un pouvoir qu’ils ne perdront qu’avec les morceaux de leur chair!

Que des opposants arrachés à leurs familles, torturés et conduits vers des destinations inconnues soient encore vivants ou déjà morts ne préoccupe guère la France. Mais en revanche, ce qui ne fait l’ombre d’aucun doute, c’est qu’elle est bien décidée, (et elle l’a bien annoncé !) au nom d’accords liberticides hâtivement ressuscités et dépoussiérés, à intervenir directement dans la guerre, si d’aventure les rebelles s’avisaient de revenir marcher sur Ndjaména, car pour elle comme pour une Union Africaine où des Compaoré, Sassou Nguesso et autres usurpateurs règnent en maîtres, le régime de Deby est un régime légal conquis par les urnes qui de ce fait, mérite la solidarité et l’intervention de la communauté internationale. La France et l’U.A condamnant la prise du pouvoir par les armes pour sauver Deby ? Comme la mémoire, pour des raisons politiciennes, peut être sélective !

La France est pourtant le pays de ce vaillant peuple qui, un jour de grâce de l’An 1789, se leva comme un seul Homme pour tordre le cou à la dictature et à l’ordre ancien, brisant ainsi le carcan qui l’enchaînait depuis des siècles et qui avait dangereusement hypothéqué son avenir et l’épanouissement individuel et collectif de ses forces vives. On se serait de tout temps attendu à ce qu’elle envoie des apôtres et des missionnaires porter aux quatre coins de l’Univers la bonne nouvelle contenue dans sa devise, « Liberté, Fraternité, Egalité », toutes des valeurs cardinales que la France était censée promouvoir, protéger et défendre avec une inébranlable et infaillible conviction. Mais hélas ! Une France qu’on dit Championne des Libertés et des Droits de l’Homme devrait éviter des compromissions aussi grossières et ostensibles avec des amis gênants et avoir le courage de déclarer certains Etats infréquentables, car ses accommodations scélérates avec des dictateurs sanguinaires sont brandies et interprétées par ces derniers comme un satisfecit qu’elle leur décerne pour la façon dont ils dirigent leur pays depuis d’interminables décennies ! Ils en tirent naturellement avantage pour asséner de nouveaux coups à leur peuple et enfoncer les derniers clous pour définitivement sceller le cercueil des libertés et de la démocratie. Voilà pourquoi, après la visite de soutien du ministre français de la guerre au Tchad, Deby pouvait annoncer avec une assurance d’assassin que le problème des opposants tchadiens enlevés par son armée n’était qu’un détail !

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Le comportement de la France au Tchad est l’expression renouvelée de sa duplicité habituelle et de ce qu’elle a fait au Rwanda, au Burkina, au Cameroun, au Congo ou au Togo et elle tarde à comprendre qu’une crédibilité au forceps qu’elle s’escrime à apporter de l’extérieur ne compensera jamais une carence avérée de légitimité interne.

Mais qu’importe ? La France, « fille aînée de l’Eglise », institutionnalisera le rejet de l’autre, l’immigration choisie, organisera des charters pour rapatrier Maliens, Sénégalais et autres Africains sales et puants, afin de préserver la pureté de la Race Aryenne Française mais en même temps, elle pillera les richesses de l’Afrique, y fomentera des complots et des coups d’état, des conspirations et des guerres ; elle fixera elle-même et à sa convenance le prix des matières premières et des produits tropicaux et, par-dessus le marché, utilisera tout son arsenal diplomatique et guerrier pour aider des sicaires et empêcher des peuples en ébullition de se libérer des griffes de prédateurs voraces et sanguinaires. Quant aux Zidane, Noah, Lama, Dessailly, Boli, Benzema, Thuram et autres « nègres » résidant en France, tant qu’ils resteront performants et réussiront des chefs-d’œuvre que la France signera pour la gloire de la race supérieure, on pourra facilement s’accommoder d’eux et une radiesthésie fortement intéressée transformera leur mélanine en un certain albinisme qui justifiera cette coexistence insolite au pays de Bonaparte et de Charlemagne !La France n’est pas seulement en France.

Elle est chez nous omniprésente. Ces dirigeants à la double nationalité, ces Africains en transit qu’on impose à la tête de nos semblants d’Etats pour nous terroriser et nous exploiter ne sont point des nôtres. Ce sont des vampires locaux qui nourrissent la France de notre sang extorqué et qui lui procurent le plaisir usurpé de caresser l’illusion d’être aussi une grande puissance. Seulement, il ne faut jamais perdre de vue que lorsqu’on n’a pas plus rien à perdre, le suicide peut devenir une porte de sortie honorable bien tentante. Et cette mort peut être bien plus excitante, si nous décidons de partir accompagnés de certains de ceux qui nous ont poussés au désespoir. La France forme peut-être aujourd’hui en Afrique des kamikazes qui exploseront demain avec extase sur les bords de la Seine ou au pied de la Tour Eiffel, aux heures de grandes affluences.

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Elle pourra enfin goûter aux fruits amers des plantes vénéneuses qu’elle a semées et ne pourra plus s’en prendre qu’à elle-même ! La France, nous l’oublions trop souvent, n’a pas d’amis, encore moins de sentiments. Elle n’a que des intérêts et Foccart de triste mémoire nous l’a à maintes reprises rappelé, aussi bien en paroles qu’en actes. Mais que faire de cette amnésie collective que nous constituons sans cesse pour justifier nos comportements coupables et nos criminelles lâchetés ? Nous tardons toujours à comprendre que chaque fois que la France se montre courtoise, nous devons nous attendre à une catastrophe ! Comme disait un des leurs au dix-huitième siècle, « les Africains dont on parle sont si noirs qu’on se demande comment Dieu pourrait mettre une âme, surtout une bonne, dans un corps aussi noir ».

Il est vrai que l’intention de Voltaire était d’ironiser et de tourner en dérision les arguments spécieux que ses contemporains avançaient pour justifier l’esclavage. Mais Sarkozy et les siens ne s’abreuvent-ils pas régulièrement à la source de cette boutade de leur ancêtre qu’ils ont prise au pied de la lettre ? Le doute n’est plus permis ! Yaoundé, le 09 février 2008

Jean Takougang

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