La World Federation of Neurology (WFN) célèbre, le 22 juillet de chaque année, le «Brain day», ou journée du cerveau, marquant le jour anniversaire de sa création en 1957. Cette année, la journée est consacrée à l’accident vasculaire cérébral (AVC) et placée sous le thème « L’AVC est une attaque cérébrale : prévenons-le et traitons-le ».
Ce qu’il faut savoir sur l’AVC
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’accident vasculaire cérébral comme la conséquence de l’interruption de la circulation sanguine dans le cerveau, en général quand un vaisseau sanguin éclate ou est bloqué par un caillot. L’apport en oxygène et en nutriments est alors stoppé, ce qui endommage les tissus cérébraux. On estime à 17 millions le nombre de personnes victimes d’AVC chaque année, dans le monde. Les études révèlent que toutes les deux secondes, une personne subit un AVC et que toutes les six secondes, une personne en meurt. Ce qui fait de l’AVC la 2e cause mondiale de décès parmi les personnes de plus de 60 ans, et la 5e parmi celles ayant entre 15 et 59 ans selon l’OMS. L’AVC fait, chaque année, près de 6 millions de victimes. Par exemple en 2005, il a été la cause de deux fois plus de décès que l’infection par le VIH.
Selon le journal Lancet du 28 novembre 2009, l’AVC est la 2e cause d’invalidité dans les pays à faible revenu ou intermédiaire après la démence. Entre 2000 et 2008, les taux globaux d’incidence des AVC dans ces pays ont dépassé de 20% ceux des pays à revenu élevé. Les spécialistes imputent la situation dans les pays pauvres à la faiblesse de l’éducation du public à la prévention.
Les signes de l’AVC et ses conséquences
L’accident vasculaire cérébral se manifeste en général par une faiblesse subite ou une perte de la sensibilité de la face ou d’un membre, la plupart du temps d’un seul côté du corps. Au nombre des autres signes, il y a la confusion mentale, la difficulté à parler, des troubles de la compréhension, la baisse de la vision unilatérale ou double, la difficulté à marcher, des vertiges, la perte d’équilibre ou de coordination, des céphalées sévères inhabituelles et des évanouissements.
Quant aux conséquences, elles dépendent de la partie du cerveau qui est touchée et de la gravité de l’atteinte. Par exemple un AVC très grave peut entrainer la mort dans des délais très brefs. Le diagnostic et la localisation de l’atteinte peuvent être faits par la réalisation d’un scanner cérébral. Toutefois, d’autres examens sont nécessaires pour établir la cause de l’AVC. La survenue des AVC est favorisée par les mauvaises habitudes de vie, à savoir la consommation de tabac et d’alcool, la mauvaise alimentation avec les excès de consommation de graisse, de sucre, de sel, la non consommation de fruits et légumes, et la sédentarité, notamment le manque d’exercices physiques.
Des mauvaises habitudes de vie qui peuvent être à l’origine de maladies causes d’AVC telles que l’hypertension artérielle, le diabète, la dyslipidémie (qui se caractérise par un taux élevé de graisses dans le sang), le stress chronique (qui se caractérise par l’isolement, la solitude et l’anxiété), l’insuffisance rénale et l’obésité. Les autres causes connues sont la prise de contraceptifs oraux et de certains traitements hormonaux ainsi qu’un rythme cardiaque irrégulier ou fibrillation auriculaire et l’infection au VIH.
Comment prévenir l’AVC ?
L’AVC peut être évité en adoptant de bonnes habitudes de vie. Pour ce faire, il faut éviter de fumer et éviter le voisinage des fumeurs. Il faut consommer au moins cinq fruits et légumes par jour, éviter le sel et les aliments salés, consommer davantage de fibres, manger au moins deux portions de poissons gras par semaine, et limiter la consommation d’alcool et des aliments riches en graisse. Il faut également faire de l’exercice physique régulièrement (au moins une demi-heure de marche par jour), surveiller son poids, faire baisser sa tension artérielle et le taux de sucre dans le sang par une prise régulière et un suivi régulier pour les sujets ayant une hypertension artérielle. Il faut enfin veiller également à faire baisser le taux de lipides dans le sang.
Si toutes ces règles sont respectées, même les personnes déjà victimes d’AVC peuvent nourrir l’espoir de guérir, car, avec les progrès de la médecine, les AVC dépistés avant la 3e heure peuvent être guéris sans séquelles dans des unités neurovasculaires. Ces unités font, toutefois, défaut dans notre pays mais l’espoir est permis.
Source : La World Federation of Neurology (WFN)