Près d’un an après son déclenchement, la crise anglophone embarrasse toujours au plus haut sommet de l’État. La décision de libérer les meneurs de la contestation, si elle a permis d’apaiser les esprits, n’a rien résolu. Et la présidentielle de 2018 approche…
Seul maître à bord depuis 1982, Paul Biya a eu le temps de démontrer ses talents de navigateur en eaux troubles. À un an de la présidentielle, alors que le baromètre n’est toujours pas au beau fixe dans l’ouest du pays, le chef de l’État, tout en gardant la main ferme sur la barre, a lâché du lest : le 30 août, face aux nuages inquiétants d’une rentrée scolaire qui s’annonçait orageuse, il a pris la décision de libérer par décret les principaux meneurs de la contestation anglophone (Félix Agbor Nkongho, Fontem Neba et Paul Ayah Abine), ainsi que « certaines autres personnes interpellées dans le cadre des violences survenues ces derniers mois dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
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