Louis Paul Motaze, MINEPAT« Le ministère de l’Economie a décidé d’appuyer toutes ces idées d’incubation de l’entreprise »

Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie de la planification et de l’Aménagement du territoire
« Le ministère de l’Economie a décidé d’appuyer toutes ces idées d’incubation de l’entreprise »

Quelle signification donnez-vous à cette visite de la délégation de l’Oapa de retour d’Ankara ?
Nous étions satisfait de savoir qu’une délégation camerounaise s’est rendu à Ankara sous l’égide de l’OApa et avant que cette délégation ne se rende à Ankara, nous les avons appuyé à faire ce déplacement. Notre joie est d’autant plus grande que certaines Start Up qui ont des idées novatrices qui ont étés portées par quelques jeunes, ont reçu des prix. C’est-à-dire que leurs projets sont des projets qui peuvent donner lieu à des réalisations concrètes. Nous avons donc tenus à les accueillir, déjà pour les féliciter et surtout pour leur dire l’engagement du gouvernement à travers le ministère de l’Economie d’appuyer les start-up.

Qu’est-ce qui est fait au niveau du Minepat pour pérenniser ce soutien ?
Je leur ai dit qu’au niveau du ministère des petites et moyennes entreprises, au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur à travers les universités, à travers l’Ecole Polytechnique, il y a déjà un travail, ce qu’on appelle les incubateurs d’entreprise. Le ministère de l’Economie a décidé d’appuyer toutes ces idées d’incubation de l’entreprise parce que vous savez, la politique est d’encourager le secteur privé, nous avons des budgets qui sont de plus en plus contraints du fait de la crise économique dont vous connaissez-bien les causes et l’une des solutions c’est d’amener le secteur privé à prendre un peu le relais. Cela peut se faire par des appuis directs et nous le faisons, cela peut aussi se faire par l’intermédiation que nous faisons vis-à-vis des institutions financières.

Y-a-il des raisons d’espérer face à la rareté des ressources publiques ?
Je leur ai justement dit que nous rentrons de Washington où nous avons assisté au mois d’octobre aux assemblée annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, et les rencontres que nous avons eu notamment avec la Banque européenne d’investissement et la Société financière internationale, une filiale de la Banque mondiale en charge du secteur privé, nous ont laissé comprendre que ces institutions disposent de ressources qui sont inutilisées c’est-à-dire que le secteur privé ne présente pas suffisamment de projets rentables alors que les institutions financières sont disposées à accompagner le secteur privé. Donc c’est un travail que nous allons également faire pour voir comment le secteur privé peut donc se réveiller et présenter des bon projets parce que les institutions financières n’attendent que cela. Vous comprenez donc que cette rencontre était importante et nous n’avons pas manqué de féliciter Mme la présidente du conseil d’administration de l’Observatoire africain de la pratique des affaires pour le travail qui est fait au niveau de son institution quant à l’amélioration du climat des affaires. Le premier ministre s’en occupe déjà dans ce que nous appelons le Cameroon Business forum et nous pensons que toutes les initiatives allant dans ce sens pour permettre au climat des affaires de s’améliorer et donc de nous permettre d’attirer des investissements directs étrangers, c’est quelque chose d’extrêmement important.

Interview réalisée par Antony DAKA

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