L’avocate franco-camerounaise rebondit au sein de l’Ordre des avocats de France après avoir été détenu arbitrairement au Cameroun pendant plus de 6 ans. Me Lydienne Eyoum renoue très bientôt avec sa robe d’avocat. Après son admission au certificat d’aptitude à la profession, l’avocate française d’origine camerounaise va prêter serment le 15 novembre prochain à la première chambre de la Cour d’appel de Paris.
Me Eyoum a également obtenu toutes les attestations de moralité requises. De quoi sonner comme un démenti à l’Etat camerounais qui l’a pourtant accusé de détournements de deniers publics.Arrêté le 8 janvier 2010 sans le moindre mandat judiciaire par une unité spéciale de la police camerounaise, Me Lydienne Eyoum a été placée en détention provisoire le 11 janvier 2010 pour détournements de la somme de 1,077 milliards de F CFA.
Elle a été condamnée le 26 septembre 2014 à 25 ans de prison ferme par le Tribunal criminel spécial (Tcs). Peine confirmée le 9 juin 2015. A la faveur d’un décret de grâce présidentielle, elle a recouvré la liberté le 4 juillet 2016. D’après la balance de compte et règlement d’honoraires du 1ER août 2013, l’Etat lui reste redevable de 4.981.406.362 de F CFA aux titres d’arriérés d’honoraires.Me Eyoum était accusée d’avoir perçu illégalement et dans son compte bancaire 1,077 milliards de F CFA dans le cadre du recouvrement courant décembre 2004 des créances dues par la Société générale de banques au Cameroun (filiale camerounaise de la française Société générale) à l’Etat dont elle était le conseil, à l’issue d’une décision de justice en faveur de ce dernier. Mais d’après l’avocate qui a toujours clamé son innocence, il s’agit non pas de l’argent de l’Etat mais des frais de procédure distraits à son profit par cette décision de justice après plus de 10 ans de procédure.
Louis MBANGA- hurinews.com