Le Tchad n’est pas resté silencieux face aux accusations de la justice américaine qui cite le chef de l’Etat Idriss Déby Itno dans une affaire de corruption. Mardi, le gouvernement tchadien a apporté un démenti en bonne et due forme dans cette affaire.
Un “acharnement”, c’est ainsi que définit le gouvernement tchadien des accusations formulées à l’encontre du président de la République. Ce dernier ne serait jamais rendu coupable d’un quelconque fait de corruption comme supposé par la justice américaine.
Madeleine Alingué, la porte-parole du gouvernement tchadien l’a martelé dans un communiqué dans lequel elle dénonce une “allégation mensongère” et réaffirme la “totale souveraineté [du Tchad] et reste serein dans la poursuite de son combat pour le développement et le bien-être de son peuple”.
Cette levée de bouclier du gouvernement tchadien fait suite à un dossier révélé ce week-end par la justice américaine. Kenneth Blanco, le secrétaire d’Etat américain à la Justice a notamment accusé les dirigeants tchadien et ougandais d’avoir reçu des pots-de-vin dans le cadre de l’attribution d’un marché à une entreprise chinoise.
Le chef d’Etat Idriss aurait ainsi reçu 2 millions de dollars de dessous-de-table. Également cités dans cette affaire, le ministre des Affaires étrangères de l’Ouganda Sam Kutesa et l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise sous Abdoulaye Wade, Cheikh Tidiane Gadio. Ce dernier a été interpellé et est actuellement inculpé pour corruption et blanchiment d’argent.
En échange de ces pots-de-vin, le chef de l’Etat tchadien aurait attribué des marchés pétroliers à une entreprise hongkongaise, outrepassant ainsi les lois internationales. Tout comme les parties tchadiennes et ougandaises, l’entreprise chinoise a formellement démenti les allégations de la justice américaine.
Carole KOUASSI
http://fr.africanews.com/2017/11/23/tchad-dementi-du-president-deby-accuse-aux-etats-unis-d-avoir-touche-un-pot-de/