Les concernés sont en majorité des étrangers qui ne disposent d’aucun document d’identification.
Une quinzaine d’étrangers ont été interpellés sur instruction du préfet du Nyong-et-Ekellé, Peter Tieh Nde. Ces derniers sont allés outre l’interdiction préfectorale de mener des activités d’orpaillage dans la localité d’Eseka. En plus, ils ne possédaient pas de pièces d’identité.
« J’ai donné une instruction selon laquelle ils doivent d’abord déguerpir à et suspendre toutes les procédures qui leur avaient été demandées par le délégué [départemental des Mines]. Et le délégué m’a fait comprendre qu’ils étaient partis. Mais quelques jours après, j’ai constaté que la ville a été envahie de nouveau. Ce qui veut dire que la situation n’a pas évoluée. J’ai alors instruit les forces de maintien de l’ordre d’interpeller les étrangers et un matin, elles ont mis la main sur une quinzaine de personnes. Ces personnes n’avaient aucune carte d’identité. J’ai demandé qu’on les entende et que le dossier passe en justice puisque le magistrat est l’arbitre ultime. Par la suite, j’ai décidé de signer un l’arrêté préfectoral, leur demandant de respecter les textes en vigueur », explique Peter Tieh Nde dans une interview publiée dans la presse publique ce vendredi, 24 novembre.
Une arrivée massive de chercheurs d’or s’opère dans la localité depuis que cette ressource a été déclarée il y a quelques mois. La présence d’étrangers non identifiables préoccupe l’autorité. Peter Tieh Nde souligne aussi l’importance de retracer toute la comptabilité autour des l’or extrait, question de garantir les intérêts de l’Etat. Pour cela, il a été demandé aux orpailleurs de s’organiser en groupements d’initiative commune ou en entreprises artisanales « pour savoir avec qui l’Etat traite et avoir la main mise sur cette activité et tous ceux qui s’y impliquent. Je peux vous dire que l’action juridique n’a pas été respectée parce que les gens y sont toujours. Ils continuent de chercher et je ne sais pas s’ils sont ont déjà trouvé l’or puis qu’officiellement nous ne disposons d’aucune donnée. Mais je suppose que si, puisqu’ils y sont toujours. Sinon un mois après, ils seraient déjà partis.