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Georges Dougueli au sujet de l’affaire Nganang:Je m’insurge contre les « disparitions » forcées. Je me bats contre des lois iniques – Icicemac

Georges Dougueli au sujet de l’affaire Nganang:Je m’insurge contre les « disparitions » forcées. Je me bats contre des lois iniques

A PROPOS DE MA LETTRE OUVERTE À PATRICE NGANANG

Ils ont exhumé cette lettre ouverte dans laquelle je demandais à Patrice Nganang de cesser ses attaques personnelles contre Achille Mbembe. Preuve, selon eux, que je défendrais aujourd’hui ce que j’ai critiqué hier.
A force de l’écrire encore et encore, peut-être arriverai-je à me faire comprendre. Je défends le droit de Patrice Nganang à exprimer ses idées.

Je m’insurge contre les « disparitions » forcées. Je me bats contre des lois iniques et rétrogrades. Je roule pour le respect de la règle de droit de portée universelle. Principes et valeurs sont mes seuls guides. Je ne suis d’aucune chapelle politique. D’aucune ethnie. Les jeunes journalistes qui tentent de me confondre en publiant mes prises de becs passées avec Nganang se trompent. Néanmoins, je les encourage à nourrir le débat. C’est démocratique. C’est mieux. Nganang dit que le Cameroun est inhabitable ? Prouvez-lui le contraire et vous aurez fait œuvre utile. Même si, jusqu’à présent, vous avez donné raison à ces sécurocrates obtus et brutaux qui n’ont que mépris pour les choses de l’esprit.

A ces jeunes journalistes qui croient benoîtement que le patriotisme c’est soutenir des agissements liberticides des puissants : puisse la devise de la presse américaine vous inspirer : « Satisfaire les affligés et affliger les satisfaits ». Liez vos destins aux pouvoirs qui ont vocation à passer, ils passeront quand même. Mais en vous emportant avec eux.

Cette histoire va mal se terminer. or, Le délit d’offense au chef  l’Etat a été supprimé du droit pénal français suite à une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme.Au Cameroun , il ya tolérance judiciaire, la victime peut être gracier par le président pour marquer des point en 2018.  L’outrage peut être considéré comme tout acte, menace, ou geste par lequel une personne exprime un mépris à l’endroit d’un dépositaire de l’autorité
publique.

Quant à l’offense, elle consiste selon la loi de 1881 en son article 26, plus ou moins reprise par la législation Sénégalaise en toute expression ou mépris, toute imputation, diffamation qu’à l’occasion tant de l’exercice de la magistrature de l’Etat que dans la vie privée du Président de la République, sont de nature à l’atteindre « dans son honneur ou dans sa dignité ».

Les éléments constitutifs du délit sont au nombre de trois :

D’abord, l’offense ne peut être portée qu’à l’encontre du Chef de l’Etat en exercice. Celui-ci exclut d’une part les anciens présidents, d’autre part les membres de la famille présidentielle, qui le cas échéant, même à travers eux, l’offense était dirigée contre le Chef de l’Etat, pourront toujours invoquer les dispositions relatives à la diffamation ou à l’injure.

Ensuite, les propos tenus ou le message diffusé doivent s’analyser en une offense, laquelle, en l’absence d’une définition légale, doit être entendue dans le même sens que l’outrage. Partant, l’offense, dans son acception la plus large, recouvre toute expression blessante, méprisante, tout propos pouvant être de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la
considération du Président de la République61(*). Par ailleurs, l’offense peut concerner tout autant les actes du Président de la République en exercice que ses actes passés, les actes de sa vie publique, voire ceux de sa vie privée. Enfin, le délit d’offense doit revêtir un caractère intentionnel c’est à dire que l’offense doit avoir été diffusé avec l’intention de nuire à la personne du chef de l’Etat.

Cependant, le caractère extrêmement vague de l’offense ouvre parfois la porte à des répressions en cascade en Afrique comme dans l’affaire Martin Dossou Gbenouga c/ MP au Togo où il était reproché au directeur de publication de l’hebdomadaire Togolais « La Tribune des démocrates », Mr Gbenouga d’avoir publié un article intitulé «Nomination du Premier Ministre : Roussin rappelle Eyadema à l’ordre. » dans la publication n°184
de la tribune des démocrates du 22 au 25 avril 1994. Ainsi il fut inculpé pour délit d’outrage et d’offense au Président de la République. Outre du délit d’outrage au Chef d’Etat, nous avons le délit de fausses
nouvelles.

 

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