Patrice Nganang est le seul écrivain camerounais depuis Mongo Beti à situer entièrement son oeuvre au Cameroun, qu’il a chevillé au corps. ses romans ont toujours pour cadre le Cameroun. Il n’est pas un écrivain de “la migritude”. Il ne s’intéresse pas aux misères de l’exil, aux défis des migrants dans la société d’accueil, seules l’intéressent l’actualité et l’histoire du Cameroun.
Il a eu un succès modeste en France, il a même été ignoré, mais Mongo Beti également n’a eu pour ainsi dire aucun prix en France. On a pu estimer qu’il enseigne dans une “petite université”. Mongo Beti était enseignant de lycée. C’est en fait notre premier écrivain national.
Je dis ça, pourtant il m’agace, pourtant j’ai plus de mal à dire à son sujet que de bien. Mais je ne comprends pas comment on a même pu envisager seulement de l’inquiéter. Le Cameroun, sur ce coup, est vraiment “dans le cabinet”.
Éric Essono Tsimi.