Au cours d’une conférence de presse ce jeudi 28 décembre à Yaoundé, les membres du comité de libération de l’écrivain camerounais Patrice Nganang ont qualifié d’illégale son expulsion du Cameroun juste après sa libération, du fait sa double nationalité.
Pour le Collectif pour la libération de Patrice Nganang, la libération de l’écrivain le 27 décembre dernier de la prison centrale de Yaoundé est une demi-victoire. Le collectif constitué d’avocats, de journalistes et de membres de la société civile l’a fait savoir ce jeudi 28 décembre à Yaoundé au cours d’un point de presse.
D’après Me Emmanuel Simh, son avocat, la déportation de Patrice Nganang sous le couvert d’une expulsion est « totalement illégale car aucune décision de ni judiciaire ni même administrative ne lui a été notifié à cet effet ». Son conseil a également souligné que la confiscation de son passeport camerounais (il est aussi titulaire d’un passeport américain) n’a fait l’objet d’aucune décision de justice.
Pour Bergeline Domou, défenseure des droits humains et membre du Collectif, les actions vont continuer à être menées pour que son passeport camerounais soit restitué. Dès la nouvelle de son arrestation, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) a appelé à sa libération immédiate.