La crise entre les autorités camerounaises et les sécessionnistes de l’Ambazonie prendra désormais une tournure plus violente. C’est en tout cas ce que le ministre de la Communication du gouvernement de l’Ambazonie, Chris Anu, a annoncé ce 5 février 2018, date à laquelle expirait un ultimatum lancé par son mouvement à l’endroit du gouvernement camerounais.
Il y a une semaine, le mouvement avait, en effet, donné au gouvernement jusqu’au 5 février pour leur donner une preuve de vie de leurs leaders extradés à Yaoundé.
«?L’ultimatum est arrivé à terme en ce jour. (…)Nous avons montré beaucoup de retenues depuis le début de cette crise. Nous avons espéré que le gouvernement de la République du Cameroun nous convierait à une table de discussion. (…) Nous avons eu foi en la diplomatie. (…) Ce temps est révolu?! Nous avons atteint un stade où nous sommes obligés de nous défendre. Nous allons désormais répondre œil pour œil?», a déclaré Chris Anu dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux hier lundi.
Pour le porte-parole du mouvement, cette radicalisation de la lutte se justifie en partie par le flou qui entoure l’arrestation et l’extradition des leaders de l’Ambazonie parmi lesquels leur président Julius Sisiku Ayuk Tabe.
«?Depuis leur arrestation au Nigéria (…) et leur extradition à Yaoundé, personne n’a eu accès à nos leaders, même pas leur avocat. Nous n’avons aucune vidéo de la preuve de leur vie, même pas sur la CRTV. (…) Nous ne pouvons pas continuer à être poussés à bout par le gouvernement du Cameroun?» , a estimé Chris Anu.
Depuis le week-end dernier, le mouvement serait dirigé par Samuel Sako Ikome?; un révérend pasteur originaire du département du Fako dans la région du Sud-Ouest et considéré comme étant très radical. Selon plusieurs observateurs, le mouvement devrait se radicaliser sous sa présidence.
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