Cameroun: L’absence totale de vision dans la gestion de la crise anglophone, l’absence d’une culture du dialogue et l’enracinement d’une culture politique du rapport de forces, du diktat et de la violence sont en train de faire imploser le Cameroun…
Le pays n’a jamais pu dialoguer et se débarrasser de cette culture du rapport de forces et de la violence héritée de la colonisation:
– guerre d’indépendance de 1955 à 1971: plus d’un million de morts
– lutte pour la liberté et le pluralisme: 1975-1992: plus d’un millier de morts
– Émeutes de 2008 pour la liberté et le pain: plus de 300 morts
– crise anglophone depuis 2016: des centaines de morts et plus de 30. 000 réfugiés au Nigeria à ce jour…
Est-il possible de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard?
De sources de sécurité, et confirmées par des témoins joint par VOA Afrique, le sous-préfet de Batibo, dans le nord-ouest du Cameroun, a été kidnappé dimanche.
L’enlèvement s’est produit sur la place des Fêtes de la localité par “des assaillants de la branche armée des sécessionnistes anglophones”.
La parade organisée chaque 11 février lors de la fête nationale de la jeunesse, a été interrompue à cause des tirs.
Parmi les dégâts enregistrés, les témoins parlent “de véhicules incendiés”.
Batibo est une commune du Cameroun située dans la région du nord-ouest et le département de la Momo.
La région du nord-ouest est sous couvre-feu depuis le 09 février dernier de 20h à 06h. Les autorités camerounaises de défense, ont pris cette mesure pour “contrecarrer des menaces d’attaques dans les localités du nord-ouest”.
Par ailleurs, un kamikaze a également été abattu par l’armée camerounaise dimanche à Kordo, dans l’extrême-nord du Cameroun.
Un autre kamikaze s’est tué dans l’explosion de sa charge dimanche matin, toujours à Kordo, à une dizaine de kilomètres de Kolofata.
Emmanuel Jules Ntap, correspondant à Yaoundé
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