FRANCE, MESSAGE A LA COMMUNAUTE CAMEROUNAISE: APPEL AU RENVOI DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2018: CORRESPONDANCE REMISE À SE M PAUL BIYA LE 25/01/2018
Nous diaspora camerounaise, majorité silencieuse et agissante, composée d’associations, d’églises, d’étudiants, de chefs d’entreprises et de divers acteurs de la société civile, avons pendant plusieurs mois, scruté et analysé la situation sociale, économique et politique du Cameroun.
Nous vivons depuis quelques mois dans la peur de voir notre pays basculer dans une violence durable et dévastatrice, qui n’aura pour finalité que de servir les intérêts de quelques personnes, pas toujours bien intentionnées.
Notre pays fait l’objet de nombreuses atteintes, aussi bien pour ce qui est de sa stabilité que de son intégrité. Certains compatriotes alliés des ennemis de notre patrie appellent à la guerre tribale et manœuvrent dans l’ombre et parmi nous, et nous recevons des leçons de démocratie de la part d’organisations dont les seules motivations sont leurs seuls intérêts égoïstes.
Depuis plusieurs mois, nous avons vu notre pays se diriger vers une situation à laquelle nous avions décidé à jamais de tourner le dos -les tentatives de division et le meurtre des innocents- et nous saluons la fermeté, la mesure et la sagesse dont fait preuve le gouvernement pour éviter à notre Nation de sombrer dans un chaos certain, tout en respectant la loi.
Les Camerounais ne laisseront jamais le Cameroun tomber dans la violence durable et dans la division, car c’est notre héritage et celui de nos enfants, n´en déplaise à nos ennemis.
L’année 2018 se présente comme l’année de tous les espoirs et de tous les risques.
Les chantiers sociaux et économiques sont en cours, et nécessitent la disponibilité des fonds.
La CAN 2019 va nécessiter un apport massif des fonds et une paix sociale véritable, sans compter les dizaines de milliards qu’il faudrait mobiliser pour l’organisation des élections prévues pour cette année dans un climat incertain.
Une élection qui, au demeurant est redoutée par les investisseurs et le peuple, et attendue impatiemment par les ennemis du Cameroun qui ont d’autres agendas.
D’autre part, la crise en rapport avec les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun ne garantit guère un déroulement serein de l’élection présidentielle, de même qu’elle n’assure pas un choix objectif de l’électeur.
Dans de telles circonstances, quel intérêt de maintenir les élections qui coûteront plus de 50 milliards de francs CFA au contribuable, et freineront l’investissement privé utile pour la Nation, si elles ne peuvent garantir la paix sociale et le progrès commun ?
Il serait à cet effet souhaitable pour le Président de la République de rester légaliste en invoquant l’Article 9, alinéa 2 de la Constitution, qui stipule que « Le Président de la République peut, en cas de péril grave menaçant l’intégrité du territoire, la vie, l’indépendance ou les institutions de la République, proclamer, par décret, l’état d’exception et prendre toutes mesures qu’il juge nécessaires. Il en informe la Nation par voie de message. »
Cette disposition de la loi fondamentale permettra au Président de la République de :
– Renvoyer l’élection présidentielle de 2018,
–
Ce gouvernement pourrait avoir pour mission de :
– Préparer les institutions de l´Etat à répondre aux besoins du peuple, pour ce qui est de la rédaction d’une nouvelle constitution, la transparence des élections, le code électoral, la décentralisation, la lutte contre la corruption, le financement des partis politiques, la lutte contre l’inflation, la lutte contre le chômage, l’accès aux soins de santé et la qualité des soins, parmi tant d´autres droits du peuple ;
– Régler définitivement le conflit du Sud-ouest et du Nord-ouest ;
– Lancer tous les grands chantiers engagés et finaliser ceux en cours ;
– Préparer la société civile à jouer un rôle essentiel dans l’éducation du peuple, la défense des libertés, le transfert et la préservation des valeurs patriotiques et de paix ;
– Organiser la diaspora, et en faire un partenaire indispensable dans la préservation de la paix, le développement économique et social, et la gestion politique du pays ;
– Favoriser l’éclosion d’une nouvelle génération de leaders politiques, en octroyant des subventions aux responsables des organes de base de tous les partis, et à la société civile.
Chers Compatriotes,
Nous avons décidé de nous inscrire dans une logique qui se situe entre le NON radical et le OUI béat, car nous sommes conscients que le Président de la République SEM Paul Biya est la seule Autorité à ce jour, qui soit capable de préparer notre pays à une alternance pacifique et démocratique, qui donnera une réelle chance à toutes les composantes de la société camerounaise.
Nous sommes persuadés que l’avenir de notre pays et de notre Nation est tributaire des choix politiques courageux que prendra le Président de la République cette année 2018.
Nous savons les camerounais de l’intérieur comme de l’extérieur attachés à leur patrie et jaloux de leur liberté.
Charles Swindol disait « La vie est 10% de ce qui vous arrive et 90% comment vous y réagissez ».
Nous avons autour de nous des exemples des peuples qui ont fait les mauvais choix, qui ont suivi aveuglement la sirène des faux amis et ont cru à leurs promesses, et où règne à ce jours, le chaos, la violence généralisée, la famine, la ruine,…
Nelson Mandela disait « Tout semble toujours impossible jusqu’à ce qu’il soit fait »
Allons-nous commettre la même faute, et pour quelle conséquence pour nos enfants ?
Vive le Peuple camerounais,
Vive la Souveraineté camerounaise,
Vive le Cameroun.
Fait à Paris, le 23/02/2018
POUR LE CONSEIL INTERNATIONAL DES CAMEROUNAIS
Georges Clément Meka, Président de la Conférence des Présidents Président du Groupe ABA BOBENYAN de France
Aboubakar Mounpain, Vice-Président de la conférence des présidents Président du Conseil des Sages des Bamouns de France