Ministre des Finances, louis Paul Motaze a réuni dans la maison de Parti de Sangmélima toutes les forces vives du département dont est originaire le Chef de l’Etat en vue de préparer les prochaines échéances électorales à l’issue desquelles il entrevoit une victoire écrasante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
La Maison de parti de Sangmélima était étroite pour contenir la foule venue des quatre coins du département. Louis Paul Motaze, chef de la délégation permanente du Rdpc dans le Dja et Lobo, président de la séance de travail, a fait le rappel de toutes les forces vives. Entouré du tout nouveau ministre chargé de la Décentralisation et du développement local, des anciens ministres et ministres d’Etat notamment Akame Mfoumou et Meva’a Meboutou, du préfet du département et le sous-préfet de Sangmélima, le chef du Rdpc du Dja et Lobo fait le show. Par exemple, en pleine réunion, il fait intervenir au téléphone l’ex-ministre Directeur Cabinet civil de la présidence, Belinga Eboutou pour saluer les militants. Les travaux proprement dits commencent par le chant de l’hymne national. Quelques minutes après, c’est le maire Noël Essiane qui prend la parole pour saluer la confiance renouvelée du Chef de l’Etat « qui ne se trompe jamais ». Le Rdpc est une famille et de ce fait ce qui concerne une personne concerne tout le monde, c’est pour cela qu’«il faut comprendre la grande mobilisation autour des élections sénatoriales ».
Qu’aucune voix ne se perde
La leçon que le premier magistrat municipal convie toute l’assistance à garder en mémoire est que le Dja et Lobo vote pour le Rdpc depuis 35 ans toujours à 100%. Aux élections du 25 mars prochain, il en ira de même. Il a aussi précisé que « tous les fils et filles du Dja et Lobo » aiment le département. Personne, a-t-il tenu à préciser, n’a le monopole du coeur. « Ce qui importe est le bien-être des populations. Nous souhaitons tous que les conditions de vie s’améliorent ». Après la lecture de la circulaire du président national du Rdpc en date du 8 mars 2018, les conseillers municipaux sont particulièrement interpelés pour qu’aucune voix ne se perde. Il en ressort, que la campagne du «parti du flambeau » sur tout le territoire national est fortement structurée. Au niveau national, le Secrétaire général du Comité central est le responsable ; au niveau de chacune des dix régions, il existe une Coordination régionale de la campagne ; au niveau départemental, la responsabilité échoit à la commission départementale de la campagne ; tout comme au niveau de chaque commune ou section, il existe une commission communale de la campagne.
Le cas Mebe Ngo’o
Quand le tout nouveau ministre des Finances prend la parole, c’est pour regretter que tous dans la salle ne soient pas bilingues. Ce bilinguisme d’un genre spécial ici, concerne le français et le bulu. Il va tenir tout son discours d’ailleurs en langue vernaculaire, rappelant aux journalistes qu’en fait il s’agit d’une réunion technique et que de ce fait, la réunion aurait dû se tenir à huis clos. Il va s’employer à user des figures de styles pour expliquer aux militants le comment et le pourquoi un ministre peut être nommé ou limogé. Personne n’est dupe, il parle spécialement du ministre Alain Mebé Ngo’o et des autres autour de lui qui ont quitté le gouvernement avant lui. Il compare tantôt le Chef de l’Etat a un entraîneur de football tantôt à un général d’armées. « Le départ du Gouvernement n’est pas une sanction, mais une décision stratégique et tactique prise par l’entraîneur en fonction de la réalité du terrain ».
Le message passe, la salle est conquise, applaudissements et vivats. Vient maintenant l’heure des échanges avec le public. Toutes les interventions tournent autour du plébiscite : « les sénateurs seront votés à 100% Rdpc ». Il y a aussi que certains conseillers municipaux, en filigrane demandaient au ministre une augmentation de leur traitement par rapport aux élections sénatoriales de 2013. « Il faut que les 50.000 Fcfa (en 2013) soient multipliés », renchérissent certains. Tous les conseillers municipaux sont prêts de voter à 100% pour leur parti avec ou sans argent. « Je n’ai rien dit de nouveau. Nous sommes dans la même mouvance. C’est la mobilisation de nos militants », lâche Motaze à la fin des travaux.
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