il faut appeler le chat chat mais vous aimez tourner autour du pot. Pendant très longtemps la posture du grand prof Mathias Eric Owona Nguini qui n’est pas très originale pouvait encore tromper. Il s’agit d’un vieux camerounisme bien connu où on fait semblant d’être objectif parce que l’on critique l’opposition. D’ailleurs j’étais parmi ceux qui lui concédaient ce droit à la différence mais ces derniers temps le grand prof a donné tous les signes d’un radicalisme favorable à la majorité.
Commençons par sa guerre ouverte envers les militants anglophones qu’il a traité de terroristes. Voici le problème il n’y a point besoin d’avoir toutes les connaissances du grand prof (et toi et moi savons que toute prétention mise de côté il en a) pour comprendre ce qu’un étudiant de première année sait: À savoir le risque réel de sécession au Cameroun est proche très proche de nul. Comment des lors expliquer sa cabale endiablée contre des gens s’activent comme ils peuvent face à un régime oppresseur? Deuxième il s’est lancé dans une nouvelle inquisition contre le MRC cette fois-ci. Cette lutte n’est pas anodine et correspond bien à une stratégie bien huilée qui s’est toujours mise en branle de la même manière. Elle consiste à dénigrer par tous les prétextes les leaders de l’opposition.
Qu’un poids lourd, une carte majeure du parti au pouvoir se mouiller très tôt comme signifie une seule chose Kamto fait peur. Le pire dans l’acharnement du prof est qu’il reproche à Kamto de se donner des airs messianiques ce qui est vrai mais surtout Kamto a absolument raison de le faire. En fait à cause des MEON et bien d’autres qui ont passé des années à faire croire aux camerounais que le président de la république est un surhomme, certains meme parmi les plus instruits répétaient même à longueur de journée que le président est une institution une incongruité tant c’est la présidence qui l’est. Mais le résultat est terrible.
Le Camerounais lambda et l’électeur moyen sont convaincus qu’il faut sortir de la cuisse de Jupiter pour être président. Kamto et son équipe mettent donc cela en scène. On peut leur reprocher une approche mégalomane mais c’est ce à quoi le public se reconnaît. Les camerounais voulaient les gens simples ils auraient voté pour Jean Ndjeuga. Je n’ai pas vocation à dire au grand prof quoi penser mais s’il voulait vraiment militer pour l’alternance il promouvrait les restrictions et la Transparence des dépenses électorales par exemple et la neutralité de la fonction publique dans la joute électorale: deux aspects qui pourraient assurer une certaine équité durant l’élection. Au lieu de cela, il dénigre l’opposition.