Un homme qui a 86 ans, 36 ans de pouvoir, jouisseur impénitent, corrompu dans l’âme n’organise pas une élection présidentielle pour la perdre. Il mettra tout en œuvre. Y compris faire recours à des alarmées étrangères ou des mercenaires pour tuer sa population. Car la vie des camerounais comme celle des colonisés à l’époque coloniale n’a de valeur aux yeux de Biya que dans le cadre de la soumission et la dépossession.
La seule chose qui reste au peuple c’est organiser la résistance. Se préparer à affronter la brutalité d’une armée appauvrie et humiliée qui ne voit dans le peuple que le seul moyen d’obtenir une compensation psychologique.
Mais cette armée subit une défaite violente dans la zone anglophone. Le moral des troupes s’effrite progressivement. La peur de mourir gratuitement pour le tyran animé n’importe quel soldat. A tout moment ils peuvent retourner leurs armes contre celui qui les en enfer.
Mais Biya compte sur une tribalisation partielle de l’armée et plus particulièrement de la garde présidentielle comme ce fut le cas avec Ahidjo. Il a espoir que même au dernier jour , ces éléments qui ne doivent leur recrutement que du fait de la filiation tribale feront un dernier baroud d’honneur pour le sauver.
C’est là où le peuple entre en jeu. L’institution souveraine. Celle qui gagne toutes les luttes devra se lever comme un seul homme et apporter son soutien à toutes les forces du changement dans l’armée, dans l’administration, dans la police, gendarmerie et autres. LORSQUE LE PEUPLE ENTRERA EN SCÈNE BIYA PRENDRA LA FUITE À BORD D’UN HÉLICOPTÈRE POUR LA GUINÉE ÉQUATORIALE AVANT DE REJOINDRE LA SUISSE. LE CHASSEMENT A COMMENCE DEPUIS PLUSIEURS SEMAINES. TENEZ-VOUS PRÊTS.
BORIS BERTOLT