La résidence inhabitée de l’Ambassadeur du Cameroun à Paris a coûté 4 millions d’euros et consomme 100 millions d’entretien / mois.
COMMENT LE CAMEROUN PEUT-IL SE PERMETTRE DE LAISSER INHABITÉE DEPUIS TROIS ANS UNE RÉSIDENCE DESTINÉE À SON AMBASSADEUR AYANT COÛTÉ PRÈS DE TROIS MILLIARDS DE F.CFA EN FRANCE ?
C’est l’histoire, au moment où l’on parle de réduction des dépenses publiques, donc du train de vie de l’Etat et de maîtrise des finances publiques, d’un scandale d’Etat comme de nombreux, au Cameroun. Le florilège de ces situations absurdes qui deviennent banales, laissant dans l’indifférence.
Une résidence destinée à l’ambassadeur du Cameroun en France, située à une heure de Paris, acquise en 2008 pour plus de 4 millions d’euros, soit près de 3 milliards de F.cfa, inhabitée depuis près de trois ans, depuis le départ de Mbella Mbella. Triste sort, elle est parfois squattée par des proches de son successeur, Samuel Mvondo Ayolo, qui n’avait pas souhaité l’habiter.
Sur fond de soupçons de surfacturation à l’achat, de guerre des clans et de surenchère médiatique, elle coûte pourtant des centaines de milliers d’euros à l’Etat pour son entretien. Comble des malheurs pour le contribuable et les Camerounais, ces dépenses s’ajoutent aux plus de 150.000 euros de loyer annuel, soit plus de 100 millions de F.cfa, payés pour un luxueux appartement situé dans le 16e arrondissement de Paris, pris en location-vente par Samuel Mvondo Ayolo à titre de résidence.
Qu’attend-on pour régler définitivement cette situation inacceptable pour un pays qui est obligé de recourir au FMI pour boucler ses fins de mois ?
Où est le rapport de la mission de la CONAC conduit en septembre 2017 par Garga Haman Adji au sujet de l’acquisition de cette residence ?
Comment peut-on estimer qu’une residence est en zone marecageuse alors même que plusieurs autres hotels particuliers se trouvent au même endroit et n’ont pas été detruits ?
Quel est le coût réel de cette residence?
Le Cameroun peut-il au moment où l’on parle de maitrise des finances publiques et de reduction du train de vie de l’Etat se permettre une telle debauche de luxe et de gaspillage ?
Pouvons – nous rester indifferents au moment où l’on fait appel à la solidarité nationale pour les déplacés internes et les réfugiés camerounais au Nigeria, à une telle hemorragie d’argent ?
Comme nous l’avons dit, nous entendons aussi bien pour la restitution au Cameroun des avoirs saisis à des officiels camerounais en France que pour ce dossier, mener des actions citoyennes. Car, celui qui se tait face aux injustices en est complice.
Je serai en direct pour parler en profondeur de ce dossier et evoquer la nécessité d’agir collectivement.
A.Mounde Njimbam
Journaliste de solutions
Citoyen constructif
Panafricaniste d’impact