Nous éprouvons de la peine à traduire un fils de la République devant un tribunal américain. Mais nous n’avons pas de choix, parce que nous avons épuisé tous les moyens pour tenter d’amener le régime de Paul Biya à revenir à la raison et au respect des citoyens camerounais et leurs droits humains. Face à leur refus de nous écouter et à leur soif intarissable du sang et de la chair humaine des camerounais, il est de notre devoir de saisir tout tribunal au monde qui soit compétent pour juger et prononcer une sentence contre ces gens qui s’estiment au-dessus de toutes les lois.
Beaucoup d’entre vous diront que le gouvernement américain n’a pas droit et viole la souveraineté des gouvernants camerounais en instruisant ce procès. Ceux-là doivent seulement reconsidérer leurs positions. Car, lorsque le gouvernement américain maintient des alliances commerciales et sécuritaires avec la République du Cameroun, notamment avec la formation militaire de nos officiers et soldats, les dons de matériels et d’équipements militaires et son soutien financier au gouvernement camerounais, il a le droit de le faire. Mais quand, par son institution judiciaire, le gouvernement américain demande des comptes au régime Biya, il n’a pas aucun droit à leurs yeux.
Beaucoup se sont tellement accommodés de ce régime corrompu et sanguinaire, souvent parce qu’ils en vivent, qu’ils refusent de voir un avenir meilleur pour le Cameroun. Tel n’est pas notre cas.
Sans distinction d’ethnie, de langue, de genre ou d’opinions et meme de religion le Conseil camerounais de transition, Patrice Nouma, Seme Ndzana et les autres, ont porté plainte auprès du tribunal fédéral de district de l’État américain du District de Columbia contre la République du Cameroun, qui maintient en vigueur des lois autorisant des violations des droits de l’homme, et ses membres de gouvernement et officiers des forces armées qui ont exécuté ou ordonné d’exécuter ou approuvé d’exécuter des crimes de guerre, crimes contre l’humanité, exécutions sommaires, tortures, arrestations arbitraires et destruction des biens de nombreuses personnes au Cameroun et à l’étranger. Nous nous battrons de toutes nos énergies pour que justice soit rendue à leurs victimes tant que Dieu nous donne la force et nous bénit dans cette lutte.
Nous n’entendons pas répondre à ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, quand on sait que le Christ fut assassiné à cause de Son message d’Amour.
Nous invitons les autres victimes et familles de victimes qui ne se sont pas encore inscrites à le faire le plus rapidement possible. Pour chaque cas, envoyez-nous un courrier électronique soit au compte de messagerie sécurisé crypté mekosam@protonmail.com, soit à notre compte de messagerie général cctconseilcamerounais@yahoo.com, et communiquez-nous les informations suivantes:
Nom de la victime
Lieu du crime où la violation des droits de l’homme a été commise
Date et heure du crime ou de la violation des droits de l’homme
Bref détail de l’incident
Images ou vidéos (si disponibles) de la victime et de l’endroit où le crime ou la violation des droits de l’homme a été commise.
Le montant (en francs CFA et / ou en dollars américains) des secours et réparations demandés par la victime ou la famille de la victime.
Ce combat est le combat de tous et de chacun, dans l’intérêt commun et sous la bénédiction de Dieu. L’histoire que nous écrivons aujourd’hui, chacun l’écrira avec ses propres armes, comme nos ancêtres d’hier l’ont fait avec les leurs.
Il y’a ceux qui vont l’écrire dans les livres, d’autres dans les reportages journalistiques, d’autres dans des discours politiques et des activistes, bien d’autres dans les oeuvres d’art ou même avec les armes offensives à la main. Chacun avec ses mots et sa façon exprimera son indignation ou son admiration. Et l’homme reconnaitra, si l’homme ne reconnait pas , l’histoire reconnaitra, et si l’histoire ne reconnait pas , Dieu reconnaitra .
En attendant , le combat combat continue
Et fait quoi,fait quoi , nous vaincrons
Patrice Nouma