« La médiocrité est au pouvoir, elle empêche toute autre chose de s’exprimer et se reproduit.
C’est une médiocrité militante qui ne veut pas autre chose et qui n’a peut être même pas la vision d’une autre possibilité. Ça arrange peut-être ce qu’on appelle la «communauté internationale», mais c’est la régression de toute une génération. (…)
Le plus scandaleux, c’est d’avoir réduit la variété de la vie, de ses possibilités, à ce filet unique d’un État administratif, de carrières qui passent par des allégeances et l’improductivité dans tous les domaines.
Si l’État gouvernait, transformait, on subirait beaucoup de choses en se disant que l’essentiel est assuré, à chacun de se battre pour donner le visage qu’il veut à son destin personnel. Mais là, c’est la transformation de tout un peuple en un peuple de mendiants qui vit d’aides.
Les choses peuvent exploser, mais elles peuvent aussi imploser. Ça peut être un pourrissement sur pied, quelque chose qui se défait. (…) On peut avoir une destruction lente, une sorte de consumation silencieuse. Les résultats au final sont les mêmes”
Professeur Fabien Eboussi Boulaga