Beaucoup pense que l’affaire est pliée mais que non. Ce procès ou ce contentieux électoral est en fait ce miroir qui renvoi violemment aux Camerounais, l’hideuse nature non pas uniquement de son système gouvernant mais aussi et surtout cette gangrène régnante chez nous, fruit de notre passivité et indifference à oeuvrer pour le bien commun et l’intérêt collectif.
Nous avons sans doute écrasé une larme ou vigoureusement rechigné pour ceux de nous qui avons quel-que chose à nous reprocher lorsque les batonniers, avocats, candidat à cette élection presidentielle égrain-aient la litanie de nos manquements aussi bien individuel que collectif.
Ce procès est notre procès celui de chaque Camerounais du fonctionnaire corrompu, au petit braqueur du quartier pour enfin chuter sur le citoyen lambda qui refuse d’exprimer son droit de vote dans l’urne. A bien écouter nos valeureux hommes de droit, l’on serait meme tenté d’affirmer que des trois protagonistes ci dessus mentionné, le troisieme est le plus dangereux car il est le blank sein accordé au premier et au second.
Si nos politiques ont toujours pris le soin de pousser sous la moquette les sujets qui fâchent et reporter au calendre grec les decisions difficiles, que ce contentieux électoral soit celui de l’expiation de ces manque-ments et alors, qu’importera les resultats proclamés, au lendemain du 22 octobre chaque Camerounais je l’espère, je le souhaite et le conjure prendra définitivement conscience que le changement tant voulu est une affaire de tous et de chacun. Nous serons alors pour ainsi dire et peut être sans les attributs, et le ramdam qui vont avec, entré de plein pied dans cette Troisième République appelé de tous les voeux, car le peuple aura compris que c’est lui et lui seul qui trace et qui balise ses aspirations et les portent à maturation.